Hinkley Point : le CCE d'EDF demande une expertise

Les élus du comité central d'entreprise d'EDF ont voté à l'unanimité ce lundi le recours à une expertise sur le projet d'EPR à Hinkley Point (Royaume-Uni). Elle devra étudier la faisabilité de ce projet estimé à 23 milliards d'euros.
L'électricien français veut construire deux EPR sur le site d'Hinkley Point, pour un coût de 23 milliards d'euros.

Le projet de construction par EDF de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point fera l'objet d'une étude externe. La décision a été prise à l'unanimité par le CCE ce lundi après-midi. Considérant que "de nombreux documents et réponses leur manquent afin d'être en mesure de formuler un avis éclairé et motivé", les élus attendront donc les résultats de l'expertise pour se prononcer.

Celle-ci devra analyser l'impact du projet Hinkley Point sur les finances de l'entreprise. Les conséquences organisationnelles, sociales et techniques seront aussi scrutées à la loupe. Pour l'instant, l'installation des deux EPR est estimée à 23 milliards d'euros.

EDF veut aller vite...

Le CCE dispose désormais d'un délai de deux mois, jusqu'à début juillet, pour se prononcer. La décision finale d'investissement, plusieurs fois repoussée, devrait donc intervenir après cette date. Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, avait quant à lui évoqué il y a quelques semaines le mois de septembre.

Lire aussi: Hinkley Point, feu vert attendu en septembre

Interrogé par Reuters, un membre du CCE parle d'un "dialogue de sourds" après la réunion de lundi et explique qu'EDF veut "aller vite et limiter le débat à l'accord avec les partenaires chinois". De leur côté, les représentants du personnel souhaitent un débat plus large.

L'intersyndicale demande du temps

L'intersyndicale CGT, CFE-CGC et FO d'EDF souhaite notamment que le groupe ne lance pas Hinkley Point avant de bénéficier du retour d'expérience des EPR en cours de construction en France (Flamanville) et en Chine (Taishan), et demande donc un report du feu vert au-delà de 2016.

En vertu d'accords annoncés en octobre 2015, l'électricien public français détiendra 66,5% du projet Hinkley Point, et son partenaire chinois CGN en prendra 33,5%.

 (Avec AFP et Reuters).

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Commentaires 6
à écrit le 10/05/2016 à 11:31
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EDF est devant un dilemme, et dernièrement cela a provoqué une démission fracassante. En effet, il doit courir plusieurs lièvres à la fois : Flamenville, Olkiluoto en Finlande, le démantèlement des anciennes centrales plus Hinkley Point. Qui risque d...

à écrit le 10/05/2016 à 9:15
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Vu le gap de sécurité que procure le design de l'EPR , il est urgent que tous les réacteurs du monde soient structurés de la même façon . Le CCE d'EDF devrait plutôt se poser la question de savoir pourquoi un tel produit n'est pas plus commercialisé...

à écrit le 09/05/2016 à 22:33
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La position du CCE est très raisonnable et doit s'imposer . On n'est pas pressé de faire des conneries à 23 milliards au départ ... voyons d'abord fonctionner cette merveille d' EPR ! Le principe n' est pas révolutionnaire mais la taille choisie pou...

le 09/05/2016 à 23:41
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Vous avez une idée sur la position du client? Il ira chercher un autre fournisseur à partir de quelle exigence?

à écrit le 09/05/2016 à 21:59
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L epr devrait fonctionner depuis 6 ans Les budgets ont explosé Les mal façon sur le beton l informatique sont nombreuses Le pire serait que le couvercle de la cuve soit de mauvaise qualité du à des fraudes dans l usine Areva Tout industriel séri...

le 10/05/2016 à 10:00
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C'est à la fois le couvercle et le fond qui sont concernés. Le couvercle, on peut en théorie le changer. Pas le fond. Là, on serait dans une impasse.

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