Wirquin carbure à l'innovation

À force d'innovations, Wirquin est devenue en quatre décennies le leader français de la fabrication d'articles sanitaires et d'accessoires pour l'équipement des salles de bains, des toilettes et des cuisines.

« C'est une histoire de quarante ans...Un concours de circonstances, beaucoup de travail et un peu d'imagination. Quand beaucoup restent bloqués sur des paliers, moi, le challenge m'a fait grandir. Certains se contentent de ce qu'ils ont, d'autres veulent aller voir ailleurs. Moi, j'aimais voyager, j'avais envie de rencontrer d'autres cultures, d'autres méthodes de travail, alors je suis allé à l'international », explique Daniel Le Coent, patron de Wirquin, basé à Carquefou, près de Nantes.

D'abord tourné vers les pays francophones du Maghreb et la Belgique, l'ingénieux « bricoleur » est aujourd'hui présent dans quarante pays avec onze filiales.

« Dans les années quatre-vingt, notre secteur a bénéficié de l'essor de la grande distribution et du développement des Castorama, Leroy Merlin... ».

Au fil des années, crayon d'une main, calculette de l'autre, Daniel Le Coent apprivoise les budgets et réinvestit chaque euro gagné, regrettant au passage que l'on ait raté la fusion entre Bretagne et Pays de la Loire.

« On aurait atteint la taille d'un land allemand. Et là, ça aurait été de la dynamite ! »

Sa dynamite à lui, c'est l'innovation. Avec 10 à 15 brevets déposés chaque année et 5 % du chiffre d'affaires consacrés à la R&D.

« Nous sommes une grosse PME, construite d'avancée en avancée, autour d'un projet cohérent. Il y a dix ans, je ne savais pas ce qu'était une ETI. En se privant des aides ouvertes aux PME, devenir une ETI est presque devenu une contrainte », résume Daniel Le Coent, cependant resté sourd à ceux qui lui déconseillaient la bascule.

« Ce n'était pas mon style. Les seuils n'ont jamais été un critère. Il est vrai qu'il est plus compliqué d'aller sur les marchés russe ou chinois que de rester en France, mais j'ai aussi appris à m'entourer, à mener des acquisitions, à faire appel à des cabinets spécialisés. Le recrutement est le poste le plus délicat de l'entreprise. Je ne me vois pas construire une ETI sans relais de confiance. Mais au-delà des diplômes, j'aime bien voir ce que les candidats ont dans le ventre », dit-il. C'est ce qu'il a fait avec ses enfants, aujourd'hui en charge des marchés russe et asiatique, et qui reprendront demain les rênes de Wirquin.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.