L'internet britannique pourrait atteindre ses limites dans huit ans

Le réseau national de fibres optiques est déjà presque saturé, et la quantité d'énergie consommée pour la transmission et le stockage de données double tous les quatre ans, met en garde la Royal Society de Londres.
L'accès à internet pourrait bientôt devoir être restreint et les prix risquent de grimper, estiment les experts.

L'appétit des Britanniques pour les vidéos en ligne dépasse les capacités du réseau internet britannique, qui pourrait ainsi collapser dans l'espace de huit ans. C'est l'inquiétante mise en garde provenant de rien de moins que la Royal Society de Londres, vénérable institution destinée à la promotion des sciences.

L'essor du streaming défie notamment le réseau national de fibres optiques lesquelles, pour la première fois dans l'histoire, ont presque atteint leurs limites. Elles pourraient être saturées d'ici à 2023, s'alarme la société, qui organise le 11 mai une rencontre entre experts et les fournisseurs d'internet du pays.

L'offre d'énergie du pays totalement consommée dans 20 ans

La transmission et le stockage de données sur smartphones, PC et télés consomme déjà entre 8%  et 16% de l'énergie du Royaume-Uni, avec les trois plus importants opérateurs de télécoms britanniques qui engloutissent à eux-seuls l'équivalent de de la production de trois centrales nucléaires. Et la demande double tous les quatre ans. Dans 20 ans, Internet pourrait ainsi consommer l'intégralité de l'offre d'énergie du pays.

Résultat, l'accès à internet pourrait bientôt devoir être restreint, afin d'anticiper ces échéances, estime notamment le professeur de communication optique à l'université d'Aston, Andrew Ellis, cité par le Sunday Times, qui souligne :

"On ne peut pas obtenir beaucoup plus de capacités sur une  fibre" sans déformer le signal.

Les câbles posés aujourd'hui saturés dans deux ans

Autre solution à son sens, elle non plus dépourvue de conséquences pour les utilisateurs : installer davantage de câbles, ce qui impliquera probablement de faire payer le service d'accès au réseau en fonction des quantités consommées.

Également interrogé dans les colonnes du Sunday Time, Andrew Lord, qui dirige le département d'accès optique à British Telecom, précise que les câbles posés sous terre aujourd'hui seront déjà saturés "dans un an ou deux". Il craint donc que "si le problème n'est pas résolu dans les dix ans, alors l'internet coûtera davantage".

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Commentaires 9
à écrit le 04/05/2015 à 17:30
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d'ici 8 ans d'autres solutions verront le jour... il est délicat de faire des telles prédictions !

à écrit le 04/05/2015 à 15:59
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Cette impression effectivement de ne pas consommer d'énergie est trompeuse . Sans compter les effets pervers, quand le travail est effectué à l'autre bout du monde (je pense à tous les services informatiques qui sont délocalisés à moindre frais)

à écrit le 04/05/2015 à 15:44
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Complètement bidon. Il y a quelques années, on nous expliquait que les backbones internationaux n'étaient utilisés qu'à 2 ou 3 %. Donc, je vois mal comment on pourrait arriver à saturation maintenant. C'est encore un prétexte pour augmenter les pr...

à écrit le 04/05/2015 à 14:35
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Bonjour, Pour la partie connectivité, il n'y a pas de solutions miracles tant qu'une nouvelle méthode de compression révolutionnaire des médias ne sera pas apparue et pourtant beaucoup de progrès ont été fait en 20 ans de ce coté là. En attendant il...

le 04/05/2015 à 15:38
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"le trafic de streaming se devrait d'être moins prioritaire aux horaires de travail" vivent les 3*8, donc travail perpétuel. Les retraités attendront 18h pour écouter la radio par internet. Priorité aux entreprises. J'espère que les financiers en ...

le 04/05/2015 à 16:17
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12,4% de l'électricité en grande Bretagne est d'origine renouvelable, 67% d'origine thermique. A qui ferez vous croire qu'on peut augmenter la production avec les renouvelables comme par miracle alors qu'il faut des années pour concevoir et bâtir des...

à écrit le 04/05/2015 à 14:09
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Et oui derrière l'économie du virtuel on a bien de l'énergie réelle consommée et de la polution générée (sans compter les milliards de pièces informatiques en tout genre très polluantes, difficilement et très mal recyclées). On nous explique que pou...

à écrit le 04/05/2015 à 11:10
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C'est ce qui arrive quand on écoute tout le monde (sa propre population ainsi que les autres pays amis ou ennemis)

le 04/05/2015 à 12:25
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Leur part de responsabilité doit être grande, vous avez entièrement raison. La Tribune pourrait-elle nous faire un vrai travail de journaliste pour en estimer précisément l'importance?

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