Si le passage de 4 à 3 opérateurs en France est toujours d'actualité après avoir plusieurs fois capoté ces dernières années, le débat porte sur un chemin inverse outre-Rhin. Alors qu'il n'y a que trois opérateurs en Allemagne, Deutsche Telekom, Vodafone et Telefonica Deutschland, l'autorité allemande de la concurrence s'est en effet prononcée vendredi en faveur de l'arrivée d'un quatrième opérateur télécoms en Allemagne lors de l'attribution l'an prochain des licences pour la 5G, rejetant les arguments des trois acteurs déjà en place selon lesquels une concurrence accrue pénaliserait les investissements. C'est d'ailleurs l'argument des tenants de la consolidation en France lorsqu'ils expliquent que la guerre des prix que se livrent Orange, Free, Bouygues Télécom et SFR plombe les marges au moment où les opérateurs doivent consentir de lourds investissements dans le mobile, la fibre et demain la 5G.
Ouverture des réseaux à des tiers
L'Office fédéral des cartels a également appelé les opérateurs à ouvrir leurs réseaux à des tiers sur une base équitable et sans la moindre discrimination, une ouverture qu'il juge indispensable pour favoriser la numérisation de l'industrie et des services en Allemagne.
Les enchères pour la téléphonie de cinquième génération (5G) doivent avoir lieu au début de 2019 et concernent les fréquences de 2 et 3,6 gigahertz (GHz).
"Il serait souhaitable que les enchères permettent l'arrivée d'un quatrième opérateur télécoms par souci de concurrence sur le marché de la téléphonie mobile", déclare l'Office fédéral des cartels dans un communiqué.
Les trois principaux opérateurs en Allemagne sont contre un appel d'offres qui faciliterait l'arrivée d'un nouvel opérateur. United Internet, dont la filiale 1&1 s'est spécialisée comme opérateur virtuel (MVNO), a fait savoir le 13 août qu'il pourrait participer aux enchères sur la 5G si l'autorité de régulation crée les conditions lui permettant de devenir le quatrième opérateur en Allemagne.
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