Banque, Magasins, Fidélité : les Français toujours accros à leurs cartes

Cartes de fidélité, cartes bleues, cartes de fidélité liées à un crédit conso... La boulimie des Français en matière de cartes semble infinie, à en croire une étude réalisée par BNP Paribas Personal Finance.
Hugo Baudino
Selon l'étude Les Français et leurs cartes" réalisée par BNP Paribas PF, les cartes bancaires traditionnelles ne représenteraient que 19% du total des cartes en circulation.

Les portefeuilles des Français ne cessent d'enfler... Malheureusement, cela n'est dû qu'au nombre de cartes qui y sont présentes. En effet, on dénombre aujourd'hui 133 millions de cartes de fidélité "pures" et 52 millions de cartes de paiement (cartes bancaires et cartes de paiement magasin confondues), selon l'étude "Les Français et leurs cartes : une relation qui dure" publiée par BNP Paribas Personal Finance le 8 décembre 2016. Ainsi, 94% des foyers porteurs de cartes détiennent au moins 7 cartes dans leur portefeuille.

Les cartes de fidélité représentent donc une majorité écrasante (72%) des cartes possédées par les Français. Ce chiffre ne concerne que les cartes proposées par un magasin et qui donne droit à des promotions, des réductions ou des ventes privées, et pas celles qui offrent une solution de paiement. Le nombre de carte de ce type détenue par foyer est passé de 4,7 en 2010 à 6,7 en 2016.

En revanche, les cartes de fidélité dotées d'un moyen de paiement (uniquement pour l'enseigne ou "universel") sont en baisse, avec une moyenne de 1,5 carte par foyer en 2016, contre 1,7 en 2010. Cela porte le taux de détention de 36 à 29%. Cette baisse est peut être probablement due, selon BNP Paribas Personal Finance, à une mesure de la loi Hamon qui suspend au bout d'un an les comptes de crédits renouvelables non actifs depuis le 17 octobre 2014.

Carte associée à un crédit renouvelable : attention danger

Car les cartes proposées par les magasins qui incluent un système de paiement sont souvent liées à un crédit renouvelable. Un crédit renouvelable, ou revolving, se distingue d'un crédit conso classique par le fait qu'il permette à l'emprunteur de puiser de l'argent au-delà de la somme prévue à la base. Cela fonctionne donc comme une réserve d'argent, ou un puits sans fond, si l'on veut être plus négatif. Voir le taux de détention de ces cartes de paiement se réduire est donc plutôt bon signe, surtout lorsqu'on connaît le risques que présentent les crédits renouvelables, notamment en matière de surendettement.

Hugo Baudino

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.