La hausse des matières premières pousse les prix à la production français

Les prix à la production de l'industrie française ont gagné plus de 5% en un an, sous la pression de la hausse des prix des matières premières et du pétrole. Les tendances inflationnistes ont également gagné les prix agricoles à la production.
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Les prix à la production de l'industrie française (*) ont augmenté de 1% en décembre (sur le marché intérieur), une hausse qualifiée de "sensible" par l'Insee. Plus sensible encore est la hausse des prix à la production sur l'ensemble de l'année 2010 : 5,4%.

A l'origine de cette tendance, la hausse du pétrole. "En décembre, le prix du pétrole de la mer du Nord a accéléré sa croissance et la dépréciation de l'euro par rapport au dollar a renforcé cette augmentation (+10,5 % en euros contre +7,1 % en dollars)", explique l'Insee.

Ainsi, les prix des produits issus de l'activité cokéfaction et raffinage augmentent en France de 8,2% en décembre par rapport à novembre et de 34,6% sur un an, "renouant avec les niveaux élevés de mars 2008", souligne l'Institut.

Par ailleurs, dans un "contexte de hausse des prix des matières premières (propylène, cuivre, nickel)", les prix des "autres produits industriels" (produits chimiques, métallurgiques) sont également en hausse : de 0,3% sur décembre, 3,4% sur un an.

Les prix des denrées alimentaires industrielles ne sont pas en reste : ils ont gagné 0,6% en un mois et 3,9% en un an. Ils reflètent ainsi la hausse des prix agricoles à la production (de 4,2% en décembre et 21,6% sur un an), en lien avec les aléas climatiques.

Toute la question est désormais de savoir si ces hausses seront répercutées sur les prix à la consommation. L'inflation reste modérée en France (de 0,5% en décembre, et 1,8% sur un an). En revanche, dans l'ensemble de la zone euro, la hausse des prix a atteint 2,4% sur un an en janvier selon la première estimation publiée lundi par Eurostat, dépassant ainsi pour le deuxième mois consécutif l'objectif de 2% ciblé par Banque centrale européenne.

Dans ce contexte, la réunion prévue jeudi des gouverneurs de la BCE est très attendue, de même que leurs décisions quant aux niveaux des taux.

(*) Les prix à la production de l'industrie française déterminent le revenu du producteur, hors TVA, hors impôts sur les produits, hors subventions.

Commentaires 5
à écrit le 04/02/2011 à 10:52
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et pourquoi croyez-vous que le taux d'intérêt du livret A est passé à 2%? parceque l'inflation sera supérieure pardi! il serait bon aussi messieurs les journalistes de vérifier si l'augmentation des prix agricoles vient des producteurs ou des inte...

à écrit le 02/02/2011 à 9:40
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Mais quel est donc ce journaliste si clairvoyant ? Tiré du texte : "Toute la question est désormais de savoir si ces hausses seront répercutées sur les prix à la consommation." Réponse : Mais biensur que non! Il est de notoriété publique que les ent...

le 02/02/2011 à 18:17
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Il y avait les présentateurs télé qui récitaient leur texte sans le comprendre, nous avons droit au tour des paparazzi qui écrivent sans comprendre le sens des mots qu'ils emploient. Vraiment ce n'est pas GAGNE!

le 03/02/2011 à 12:11
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Nous sommes donc condamné, à fabriquer du haut de gamme et à l'innovation. Il faut retrouver le sens du slogan "En France ont a pas de pétrole mais on a des idées" des années 70. Il faut donc arrêter de vouloir concurrencer les autres sur les produi...

le 03/02/2011 à 12:13
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Ceci dit en passant,0,5% d'inflation en décembre, c'est énorme! cela fait du 6%, annualisé.

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