Les entreprises familiales ne sont pas vraiment épargnées par la crise

Selon une étude du cabinet KPMG, l'amélioration de la trésorerie et l'optimisation du besoin de fonds de roulement sont la première priorité des dirigeants.
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Citées en exemple par la plupart des économistes et des organisations patronales en raison de leur capacité à résister aux tempêtes conjoncturelles, les entreprises familiales ne sont pas pour autant épargnées par les inquiétantes vicissitudes que subissent le reste du tissu économique. Une résistance qui s'explique notamment par une gestion prudente et une indépendance vis-à-vis des marchés financiers. « Pendant la crise, les entreprises familiales ont profité des efforts de désendettement réalisés entre 2004 et 2008. Elles ont également su être réactives en réduisant très vite la voilure. C'est la raison pour laquelle seules les plus fragiles n'ont pas pu résister à la tempête », explique Jacky Lintignat, le directeur général de KPMG France.

Stratégie de long terme

Une résistance due également aux caractéristiques intrinsèques des entreprises familiales et en particulier des entreprises de taille intermédiaire interrogées dans le cadre de cette étude. « Les ETI combinent taille critique nécessaire au développement, stabilité temporelle et enracinement territorial. Les coûts fixes d'une stratégie longue à l'exportation ou à l'innovation en sont mieux étalés. (...). Elles contribuent au lissage des à coups conjoncturels », précisait le rapport du sénateur de Vendée Bruno Retailleau publié début 2010.

Néanmoins, leur parcours n'est pas un long fleuve tranquille. Selon une nouvelle étude réalisée par KPMG, 42 % des dirigeants français d'entreprises familiales interrogés estiment en effet que l'amélioration de la trésorerie et l'optimisation du besoin de fonds de roulement BFR constituent le premier des trois principaux enjeux auxquels ils doivent faire face. Ce qui n'est pas franchement un signe de sérénité. La différence avec les entreprises européennes est assez nette. Selon KPMG, la moyenne européenne s'élève à 36%. « La surpondération de ce critère en France démontre la réelle difficulté conjoncturelle des entreprises familiales françaises face aux conditions d'accès aux crédits depuis quelques mois », note l'étude.

Réduire les coûts

Autre enseignement de cette étude, 30 % seulement des dirigeants d'entreprises familiales françaises estiment qu'il est prioritaire d'engager des modifications structurelles dans leurs organisations visant à réduire les coûts, contre une moyenne de 39 % en Europe.
« Même si cette préoccupation constitue le second des principaux enjeux des dirigeants français interrogés, il est intéressant de noter qu'elle reste nettement moins prioritaire que la maîtrise de leur trésorerie et de leur besoin de fonds de roulement, et moins prégnante que dans les autres pays européens », poursuit l'étude.

Dans ce contexte, seules 24 % des entreprises envisagent de saisir des opportunités de croissance externe, contre 36 % pour la moyenne européenne.

Commentaires 12
à écrit le 28/04/2012 à 20:36
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Une Europe forcée mal ficelée et voilà où nous en sommes. On s'était donné rendez-vous dans 10 ans, même jour même heure...

le 30/04/2012 à 21:28
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@Patrick; tout à fait d'accord pour l'Europe mal ficelée, on aurait dû consolider avant de foncer sur une Europe à 27.

à écrit le 28/04/2012 à 12:23
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hollande c'est l'état qui dépense, c'est les patrons qui vont trinquer et à la sortie aucun travail la france de hollande c'est 150 000 emplois pour les quartiers populaires 60 000 emplois dans la fonction publique mon constat c'est la france de...

le 28/04/2012 à 18:38
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@ rescator: la France a besoin de solutions, pas de constats idéologiques idiots :-)

le 28/04/2012 à 20:34
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"rescator", vous êtes mal informé, à moins que vous ne soyez de mauvaise foi. Durant les 10 ans de gestion UMPistes, la France a connu le plus grand déclin indsutriel de tous les temps. Ces seules 3 dernières années, 900 sites industriels détruits, m...

le 29/04/2012 à 12:21
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@rescator vous croyez encore à ceux qui sont aux manettes allez un réveil à l'eau glacée vous ferez du bien. Ce n?est ni M. Sarkozy ni M. Hollande qui ont, non pas la solution mais les solutions. M. Sarkozy a lancé les heures sup défiscalisées cela n...

le 29/04/2012 à 19:10
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@ SAMARINDA On s'en fout de vos tirades à rallonge. Que proposez- vous? en 3 lignes SVP.

le 30/04/2012 à 21:38
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@JB38 un peu en retard en 3 lignes pas évident mais je vais essayer en commençant par le haut 1) suppression de la moitié des ministères resterons les indispensables un peu plus que régalien soit 9 ministères avec le redéploiement des fonctionnaires...

à écrit le 28/04/2012 à 11:13
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d'un autre cote, en cas de derouille, ils n'ont pas autant d'actionnaires pour faire une augmentation de capital! c'est plus que coherent !

à écrit le 28/04/2012 à 10:29
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il est amusant de comparer les systèmes allemands et français sur ce point : en allemagne pas d'impôts sur les successions et possibilité de laisser l'entreprise à un seul enfant : ces mesures permettent à l'entreprise de n'avoir pas de problèmes de ...

le 28/04/2012 à 11:15
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j'ai essaye d'expliquer le systeme francais de transmission d'entreprises a des allemands.... rien a faire, ils n'arrivent pas a comprendre........ bon, ben pour tous les politiciens qui veulent des entreprises ' facon mittelstand', y a du boulot !!!

le 28/04/2012 à 18:42
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@bertrand: bon, je connais pas le sytème allemand, mais je sais par expérience que croire que l'herbe est plus verte chez les autres se révèlent souvent une illusion et une forte déception.

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