L'Autorité palestinienne est au bord de la cessation de paiements

En raison du retard et de la baisse des contributions financières des pays occidentaux et arabes, l'Autorité palestinienne n'a engrangé en 2011 que 600 millions de dollars sur le milliard de dollars promis.
Salam Fayyad, Premier ministre palestinien/Copyright Reuters

Les Palestiniens espèrent que les promesses d'aide internationale ne resteront pas cette fois-ci lettres mortes. Ils ont obtenu mercredi de nouveaux engagements lors d'une réunion des pays donateurs à Bruxelles. Mais Salam Fayyad, le Premier ministre, un ancien responsable du Fonds monétaire international (FMI), est devenu prudent. L'Autorité palestinienne est en effet menacée de cessation de paiements à la suite de la baisse des contributions des Etats arabes du Golfe et des pays occidentaux.

Versements vitaux

Ces versements vitaux pour le budget ont chuté de 1,8 milliard de dollars en 2008 à 600 millions de dollars l'an dernier alors qu'un milliard avait été promis. Facteur aggravant : cette baisse s'est produite au moment où la croissance connaissait un forte décélération. Résultat : les caisses sont vides et l'Autorité palestinienne a de plus en plus de difficultés à assurer la paye des 155.000 employés des services publics qui constituent l'ossature de son régime. Pour la Banque Mondiale, le FMI et l'ONU, cette dépendance croissante vis-à-vis des subsides étrangers augure mal des possibilité de créer un Etat palestinien viable économiquement.


La marge de man?uvre de Salam Fayyad ne cesse en effet de se rétrécir. Pour boucler ses fins de mois, il a tenté d'augmenter les impôts sur les entreprises et les plus hauts revenus. Mais ces réformes ont suscité une telle fronde que le Premier ministre a dû faire rapidement marche arrière. Les banques palestiniennes et arabes rechignent également à accorder des prêts alors que l'endettement de l'Autorité palestinienne a dépassé le cap du raisonnable à un milliard de dollars soit 11% du PNB.

La croissance économique ralentit

En outre, la croissance, après avoir culminé pendant plusieurs années à 9%, devrait être limitée à 5% cette année. Pour sa part, Israël, qui contrôle une partie de la Cisjordanie, a certes réduit le nombre de barrages routiers qui entravent les déplacements des biens et des personnes, mais refuse de soutenir les efforts de l'Autorité palestinienne pour enrayer la fuite des capitaux et l'évasion fiscale.
Face à ce tableau peu encourageant, l'Onu conclut dans un rapport que "les progrès pour l'édification d'un Etat (palestinien) font face à un danger accru" en pressant les donateurs de "hâter leurs contributions", autrement dit de ne pas se contenter de belles paroles.

Commentaires 4
à écrit le 24/03/2012 à 2:19
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et une gabegie de plus, financée par des pays dont un certain nombre feraient mieux de s'occuper de leurs propres problèmes, qui sont loin d'être réglés. quant aux 155.000 " fonctionnaires palestiniens", on se demande vraiment ce qu'ils peuvent bien ...

à écrit le 22/03/2012 à 19:15
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Et pourtant c'est l'UE dont principalement la france qui, depuis des lustres, assure le paiement des pensions et retraites des fonctionnaires palestiniens et finance les équipements publics.

à écrit le 22/03/2012 à 15:48
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Vraissemblablement vous ne connaissez pas le sujet et je vous invite à vous renseigner sur le sujet. De plus ce n'est pas un pays

à écrit le 22/03/2012 à 14:47
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y en a marre de ces pays qui vivent aux crochets des autres tout en se disant indépendant Qu ils montrent un peu si sont réellement indépendant en l'étant financiérement 155.000 fonctionnaires pour combien d habitants?? c est un systéme économique c...

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