Un intrus de taille à la table du sommet économique. Si la réunion des pays les plus développés et des principaux pays émergents doit avant tout se concentrer sur la relance de la croissance globale, c'est bien le face-à-face entre le président russe Vladimir Poutine et les dirigeants occidentaux qui occupera les conversations.
Et pour cause, le gouvernement de Kiev accuse Moscou d'envoyer de nouvelles troupes et du matériel pour soutenir les séparatistes dans l'est de l'Ukraine.
Menace de nouvelles sanctions
La question ukrainienne devrait ainsi constituer le thème majeur des entretiens que le président américain, attendu samedi à Brisbane, doit avoir avec la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande.
David Cameron a donné le ton de ce que pourraient être les échanges en affirmant vendredi que les initiatives de la Russie en Ukraine étaient inacceptables, et en brandissant la menace de nouvelles sanctions américaines et européennes :
"Je continue d'espérer que les Russes vont comprendre et admettre qu'ils doivent permettre à l'Ukraine de se développer en tant que pays indépendant et libre, libre de faire ses propres choix", a déclaré Cameron devant la presse à Canberra.
Prospérité et sécurité
Moscou continue de nier les accusations de fourniture de troupes aux séparatistes pro-russes dans la région du Donbass. Les combats se multiplient dans la partie orientale de l'Ukraine et selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la trêve conclue le 5 septembre à Minsk en Biélorussie est quasiment caduque.
"Ce qui m'inquiète le plus est que l'intégrité territoriale de l'Ukraine est violée et que l'accord de Minsk n'est pas respecté", a commenté Angela Merkel, s'exprimant à Auckland en Nouvelle-Zélande.
L'atmosphère générale entourant le sommet s'est un peu plus alourdie avec l'annonce de l'arrivée d'un convoi de navires de guerre russes dans les eaux internationales au nord de Brisbane.