Statu quo sur le CPE après la rencontre des syndicats et Matignon

La rencontre entre les syndicats et Dominique de Villepin vendredi n'a pas abouti au retrait du CPE. Espérant toujours négocier, le premier ministre les a invité à une nouvelle rencontre la semaine prochaine. Samedi, il recevra les syndicats d'étudiants. La pression se maintient sur la journée de mobilisation du 28 mars.

Une heure. C'est en tout et pour tout le temps qu'aura duré la très attendue rencontre sur le CPE entre les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et Premier ministre Dominique de Villepin, vendredi 24 mars. Cette réunion, qui était la première rencontre entre les confédérations et Matignon, n'a finalement abouti sur aucune décision concrète. Et surtout pas sur un retrait du CPE, comme l'exigeaient les syndicats. "La seule chose que nous ayons obtenue, c'est (que Dominique de Villepin) reçoive rapidement les organisations de jeunes, lycéennes et étudiantes, et ce sera fait, à notre insistance, demain matin", a déclaré Bernard Thibault à sa sortie de Matignon, vendredi.

"Nous n'avons marqué aucun point", a ajouté pour sa part François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, qui estime que le chef du gouvernement n'a pas "pris la mesure de la situation de tension" en France. "On a essayé de faire comprendre au Premier ministre que nous étions tous prêts à ouvrir des négociations à condition bien évidemment qu'il ne nous impose pas le CPE", a-t-il précisé, alors que Dominique de Villepin a surtout proposé des aménagements de la loi plutôt qu'un retrait du CPE. Ce que refusent les syndicats. "Les confédérations ont expliqué au premier ministre qu'elles n'étaient pas là pour négocier mais pour lui dire: si vous voulez un apaisement du climat social si vous voulez que de vraies négociations s'ouvrent il faut retirer le CPE", a expliqué Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.

Face à ce refus de retirer la loi, les syndicats restent mobilisés pour la journée de manifestations du mardi 28 mars. "On pourrait gagner du temps si nous obtenions rapidement le retrait du CPE. Maintenant je crois qu'un des rendez-vous importants, ça va être l'ampleur de la mobilisation de mardi prochain qui peut-être pourra compter, être déterminante pour la suite des événements", a ainsi expliqué Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT. Des manifestations auxquelles viennent s'ajouter des appels à la grêve. Les mouvements qui auront le plus d'incidence viendront évidemment de la RATP et de la SNCF seront touchés, mais des appels ont également été lancés dans la fonction publique (notamment dans l'éducation), dans l'industrie (postes et télécommunications, énergie, chimie...) et dans les médias.

En dépit de sa résistance au retrait du CPE, Dominique de Villepin ne désespère pas de convaincre les syndicats. Après cette première réunion, le premier ministre les a invités à une nouvelle rencontre "dans les prochains jours" pour "trouver des solutions constructives pour répondre aux inquiétudes" sur le CPE. Il sera cette fois accompagné du ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo et le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher. Pour le Premier ministre, la réunion de vendredi avec les cinq confédérations syndicales n'a marqué qu'une "première étape".

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