BAA accepte l'offre de rachat de Ferrovial

L'opérateur aéroportuaire britannique s'est rallié à l'offre de rachat déposée par l'espagnol Grupo Ferrovial, revue en hausse pour un montant de 10,3 milliards de livres. Mais un consortium rival, mené par Goldman Sachs, n'a pas renoncé à mettre la main sur BAA.

Le groupe qui exploite entre autres l'aéroport d'Heathrow va donc changer de mains: son conseil d'administration a décidé de se rallier à l'offre améliorée formulée par Grupo Ferrovial. Pour entraîner l'adhésion de BAA, l'Espagnol s'est en effet résigné à relever son offre. Il propose désormais 950,25 pence par action BAA, contre 900 pence précédemment. Libellée en cash, l'offre a donc été relevée de 5,6%. A ce nouveau prix, BAA est valorisé 45% de plus que le 7 février dernier, à la veille de la première offre de Grupo Ferrovial. Le groupe espagnol est entouré de plusieurs investisseurs institutionnels, dont notamment le fonds de pension Caisse de Dépôt et Placement du Québec.

BAA a donc réussi à bien faire monter les enchères, et ce n'est pas forcément fini. Car un autre groupe de repreneurs convoite l'opérateurs d'aéroports britannique et n'entend pas abandonner. Il s'agit du consortium rassemblé autour de Goldman Sachs. Ce dernier groupe doit formuler une offre ferme d'ici au 16 juin. Mais dans l'immédiat, il a appelé les actionnaires de BAA à rejeter l'offre de Ferrovial. Goldman se dit prêt à offrir 955,25 pence par action, y compris un dividende de 15,25 pence annoncé par BAA.

Cette bataille pour le contrôle de BAA confirme que ce dernier suscite bien des convoitises. Le groupe est opérateur de sept aéroports, dont les trois londoniens (Heathrow, Gatwick et Stansted). BAA a réalisé l'année dernière un bénéfice de 531 millions de livres, pour un chiffre d'affaires de 2,28 milliards. Surtout, les activités de BAA sont en plein expansion, au rythme du développement du transport aérien et de la prolifération des compagnies low-cost.

Le rachat de BAA, privatisé par Margaret Thatcher en 1987, témoigne en tout cas de l'intérêt croissant pour ce secteur d'activité. Un phénomène de bon augure, alors que le processus de privatisation d'Aéroports de Paris vient de commencer en France.

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