Le marché s'inquiète de la privatisation de Telstra

L'action Telstra a atteint aujourd'hui un plus bas depuis neuf ans en séance. Les investisseurs attendent plus de précisions sur la prochaine privatisation partielle de l'opérateur historique australien de télécoms qui n'est pas en bonne santé.

Les investisseurs sont très inquiets au sujet de la privatisation de Telstra, le premier opérateur de télécoms australien et ils l'ont bien montré aujourd'hui. Le titre Telstra a en effet atteint ce matin en séance à la Bourse de Sidney un plus bas depuis neuf ans. L'action a baissé de 2% à 3,43 dollars australiens, soit son plus bas niveau depuis le 26 novembre 1997. Même si le titre s'est ensuite repris, clôturant stable à 3,50 dollars.

Les investisseurs ont donc réagi avec force aux déclarations vendredi après la clôture de la Bourse de Sidney du Premier ministre australien. John Howard a annoncé que Canberra va vendre avant la fin de l'année une partie de sa participation de 51,8% dans Telstra pour 6 milliards de dollars australiens (6,26 milliards d'euros). Mais il n'a pas donné de précision sur la part du capital appartenant au gouvernement qui sera mise en Bourse. Une incertitude qui a donc pesé.

Selon les déclarations de John Howard, "une proportion sera offerte aux particuliers et aux investisseurs institutionnels australiens et étrangers en octobre et en novembre, et le reste sera transféré dans un fonds spécial". Les investisseurs attendent également avec anxiété la fourchette de prix de cette privatisation partielle. Le marché ajuste donc son opinion sur le titre Telstra, en attendant d'avoir des réponses à ses questions, et ce dans un contexte difficile pour l'opérateur historique australien, qui n'est pas en bonne santé.

Le titre Telstra a perdu 50% depuis 1999. Il baisse en Bourse depuis le début de l'année, affecté en permanence par les mauvaises nouvelles. Et le gouvernement australien a longtemps hésité à lancer l'opération pour ne pas être accusé de brader des actifs publics. Les résultats de Telstra, qui est victime d'une baisse de son chiffre d'affaires dans la téléphonie fixe, sont médiocres. Par ailleurs, le 7 août dernier, le géant des télécoms a renoncé à investir 2,3 milliards de dollars américains (1,7 milliard d'euros) dans un vaste réseau en fibres optiques qui devait relier les cinq grandes villes australiennes. Une décision qui a également affecté Alcatel qui devait être le principal fournisseur de ce grand réseau. Telstra a jeté l'éponge, car il n'a pas réussi à se mettre d'accord avec l'autorité de régulation australienne, concernant les tarifs que paieraient ses concurrents pour emprunter son réseau.

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