Sept candidats en lice pour reprendre Europcar

La filiale de Volkswagen intéresserait cinq fonds d'investissement, un loueur américain et un concurrent allemand. Le constructeur allemand pourrait retirer 2,5 milliards d'euros de cette vente.

Europcar attise les appétits. La filiale de location de voitures de Volkswagen, mise en vente par sa maison mère en septembre, serait convoitée par sept repreneurs potentiels, selon une information révélée par le Financial Times. Parmi eux, à noter la présence de Sixt, un concurrent allemand, qui démentait au départ tout intérêt pour le loueur. Entreprise, une firme de location de voiture américaine, serait également intéressée, tandis que les autres prétendants seraient cinq fonds d'investissements, Cerberus, Blackstone, Cinven, Carlyle et Merril Lynch Global.

Europcar est valorisé par les analystes jusqu'à 2,5 milliards d'euros, en incluant la dette. La société a réalisé un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros en 2004 et emploie 5.000 personnes dans le monde.

Cette cession suivrait celle de Gedas conclue le mois dernier. VW a vendu cette filiale de technologies de l'information évaluée par les analystes à 450 millions d'euros à T-Systems (Deutsche Telekom).

Dans la tourmente, Volkswagen a besoin de fonds. Le constructeur automobile a annoncé début septembre un vaste plan de restructuration portant sur la suppression de plusieurs milliers d'emplois. Plan qui pourrait coûter 1 milliard d'euros.

Bernd Pischetsrieder, le directeur général de l'entreprise, doit en effet redresser la marque actuellement dans le rouge. Il doit optimiser les usines du groupe qui subissent des coûts salariaux bien plus élevés que chez les concurrents pour des taux d'activité parmi les plus bas d'Europe. Enfin, VW fait face à la crise de son conseil d'administration née de la montée de Porsche dans son capital à hauteur de 18,6%.

Globalement, les fonds d'investissement se sont intéressés aux loueurs automobiles ces derniers mois. L'Américain Hertz a ainsi été repris à Ford par Clayton Dubilier and Rice, Carlyle et Merrill Lynch dans une transaction d'un montant de 15 milliards de dollars, dette comprise. En 2003, Cerberus avait déjà pris le contrôle d'un autre Américain, ANC, pour 230 millions de dollars.

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