Nucléaire : Areva veut jouer un rôle contre la prolifération

En plein forum économique de Davos, le groupe français de l'industrie nucléaire indique qu'il va s'investir de manière plus importante dans la lutte contre la prolifération nucléaire. Sa présidente Anne Lauvergeon trace les axes principaux de la politique d'Areva en la matière.

Profitant du forum économique mondial de Davos et sur fond de tensions internationales avec l'Iran, la patronne d'Areva, champion français et mondial de l'industrie nucléaire a pris aujourd'hui position en matière de lutte contre la prolifération. Elle a tenu à souligner que son groupe était prêt à prendre toutes ses responsabilités. D'abord en aidant à la mise en oeuvre d'un éventuel accord international préalable entre les Nations et l'Iran sur cette délicate question. Anne Lauvergeon, a souligné au passage les limites que représenterait en la matière un simple accord bilatéral entre Téhéran et Washington.

Mais au-delà de cette éventuelle participation et grâce à son savoir faire de pointe, Areva entend se positionner plus largement sur la question des risques de la prolifération nucléaire dans le monde. Anne Lauvergeon définit ce rôle en trois points. En premier lieu par le comportement du groupe. Il souligne agir en permanence sous le contrôle de l'agence internationale sur l'énergie atomique. Cette agence est d'ailleurs dirigée par son voisin à la conférence, Mohamed Elbaradei, qui a été salué pour son travail sur le dossier iranien.

La deuxième tâche pour Areva est de tenir compte de cette lutte contre la prolifération dans ses réalisations. Anne Lauvergeon a ainsi souligné qu'il était arrivé à son entreprise de dire non à certaines propositions - pourtant autorisées - parce qu'elles ne lui paraissaient pas répondre aux besoins du pays en question.

Enfin, et c'est le point essentiel, le groupe français souligne qu'il n'y a pas besoin de donner l'accès à la technologie du cycle du matériau nucléaire à ses clients, car ce n'est pas nécessaire pour le développement du nucléaire civil. Et la présidente d'Areva de la firme de citer le cas de la Suisse ou de la Belgique, qui fonctionnent parfaitement sur un tel mode.

Mais la présidente souligne que cette restriction doit s'accompagner de garanties internationales au plus haut niveau afin que le client soit en revanche assuré de bénéficier en permanence - même en cas de crise diplomatique - de la garantie de fourniture afin qu il ne soit ainsi pas tenté de chercher l'accès à la technologie. Une préoccupation d'actualité avec la crise iranienne.

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