Toutes les sociétés de taille moyenne opérant sur des marchés de niche ont un jour caressé ce rêve. Celui d?attirer l?attention d?un gros client susceptible, le temps d?un appel d?offre favorable, de les propulser au sommet. L?espoir est devenu réalité pour Geci International. Cette société d?ingénierie spécialisée, notamment dans l?aéronautique, vient de décrocher le contrat du siècle avec Airbus. Sa mission : fournir un ensemble d?études de structures à l?avionneur pour l?A400M, son fameux gros porteur militaire.
Les ingénieurs de Geci International devraient y consacrer pas moins de?500.000 heures. Un bref calcul suffit à convaincre de l?importance de l?enjeu financier. Prenons comme salaire moyen annuel de référence celui d?un ingénieur confirmé payé 60.000 euros par an, représentant une charge totale de 120.000 euros pour l?entreprise. Sur cette base et à raison de 50 heures travaillées par semaine, le coût horaire avoisinerait 50 euros. Dès lors, en extrapolant la part des frais de personnel enregistrés au titre de l?exercice 2008/2009, on obtient une refacturation proche de 100 euros de l?heure.
Au final, la société pourrait donc empocher 50 millions d?euros de chiffre d?affaires supplémentaires à comparer aux 36,6 millions d?euros engrangés entre avril et décembre 2009. Si l?on ajoute à cela les répercussions d?un tel succès commercial et l?ouverture possible à d?autres marchés potentiels notamment du côté des nombreuses branches d?activité d?EADS, le gisement de croissance potentiel est énorme. En tout cas, au vu du bond de 11,5% du titre ce mercredi, les investisseurs paraissent y croire.
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