Hermès International, perché sur le mont Olympe

Une fois encore, le groupe confirme sa capacité à imposer sa griffe dans un environnement dégradé. Le tout dans le segment de la maroquinerie haut de gamme fortement générateur de marges.

Le luxe n'a pas de prix. Y compris en Bourse. Voilà maintenant plusieurs années qu' Hermès International, dont le cours a plus que doublé en cinq ans et affiche un bond de plus de 25% depuis début janvier, semble faire fi de la crise. Sa capitalisation avoisine 12,5 milliards d'euros et dépasse désormais celle de PPR qui figure pourtant dans le CAC40. La raison est simple. De Paris à New York, en passant par Tokyo, les sacs « Birkin », « Kelly » et autres besaces somptuaires continuent de s'arracher alors que la faiblesse relative de l'euro est propice aux bonnes affaires pour les étrangers. A l'issue du premier semestre, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 22,8%, dont 20% à périmètre constant. Avec un pic d'activité dans les magasins détenus en propre par Hermès International, dont les ventes se sont envolées de 25%. Le tout sachant que le résultat opérationnel devrait avoir évolué dans des proportions légèrement supérieures au cours de cette période.

Cela fait déjà un petit moment que la valorisation du groupe fait débat. Les observateurs ont tenté de justifier la cherté du titre, tantôt, par la présence d'une prime spéculative liée au caractère présumé opéable d'Hermès, tantôt par la solidité de ses fondamentaux. In fine, l'action continue de se payer beaucoup plus cher que ses concurrents. Son niveau de PER sur la base des estimations de bénéfices pour 2011 est supérieur à 30. C'est près du double des multiples de résultats moyens de PPR et LVMH. Tout cela n'est pas le fruit du hasard. Cette cote de popularité s'explique d'abord par le fait qu'Hermès est avec une marge d'exploitation supérieur à 25% le groupe de luxe le plus rentable d'Europe. A cela s'ajoute un savoir-faire artisanal très recherché, et une certaine visibilité sur les commandes de sacs à main, qui contribuent pour moitié à la marge opérationnelle. Preuve, s'il en est que l'affaire est dans le sac.

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.