Ford : "Big One"

Le constructeur automobile annonce pouvoir rembourser une partie de sa dette plus rapidement que prévu. Une « recovery » qui ne doit rien au hasard.

Il y avait les « Big Three », il n'y aura plus que la « Big One ». Ford, c'est la success recovery du secteur automobile par excellence . Voire même de tous les secteurs confondus. C'est bien simple , depuis ses plus bas touchés le 19 novembre 2008 (à l'époque l'action s'échangeait à 1,26 dollar !), le titre a rebondi de près de 1030 % ! Rien que cela. Un vrai parcours de valeur spéculative. Et malgré tout, le constructeur a encore de quoi surprendre agréablement le marché. Preuve en est des résultats trimestriels publiés aujourd'hui. Ce n'est pas tant le bénéfice de 1,69 milliard de dollars (en baisse par rapport au deuxième trimestre), ni même les 29 milliards de dollars de chiffre d'affaires qui peuvent surprendre. C'est bien le remboursement anticipé de 2 milliards de dollars sur le deuxième trimestre et de 3,6 milliards supplémentaires sur le mois en cours. Si, fin septembre, la dette du groupe était de 26,4 milliards de dollars, il ne faut pas ou blier qu'elle était encore de 34 milliards à la fin du premier trimestre.

Certes, pour ce faire, le groupe a vendu une grande partie de ses « bijoux de famille » et s'apprêterait, selon les récentes rumeurs de la presse japonaise, à céder les 11 % qu'il détient encore dans Mazda Motor. Mais le remboursement anticipé de sa dette tient désormais plus aux bénéfices qu'il engrange. En un mot comme en cent : Ford est devenu une vraie « machine à cash » - du moins à l'échelle de l'industrie automobile. Son atout ? Avoir gagné des parts de marché sur les cendres encore fumantes de ses concurrents GM et Chrysler. Mais c'est surtout grâce à une bonne gestion de sa dette et au bon timing de ses investissements pour lancer de nouveaux modèles au bon moment - et précisément regagner le terrain laissé en friche par ses petits camarades de Detroit. Et ce n'est pas un hasard si la firme affiche aujourd'hui la deuxième plus forte hausse du S&P500 depuis la faillite de Lehman. Les retombées de cette stratégie lui ont déjà permis l'an dernier d'afficher son premier bénéfice depuis trois ans. Et malgré l'annonce aujourd'hui d'une offre de conversion de dette en action portant sur 3,5 milliards de dollars, les investisseurs continuent d'acheter le titre. Faisant fi d'une augmentation à venir du nombre d'actions en circulation liée à cette opération, la valeur affiche pour l'heure sa cinquième séance consécutive de hausse. Et à 14,18 dollars, elle se rapproche lentement mais sûrement de son plus haut annuel de 14,46 dollars atteint le 26 avril dernier.

 

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