CIS nourrit de nouvelles ambitions

Après quelques turbulences opérationnelles entre 2007 et 2008, la société se développe sur une niche, qui devrait profiter à plein de la relance des investissements pétroliers et miniers.
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Méconnue du grand public, CIS est pourtant une société qui contribue au bien-être, du moins alimentaire, des dizaines de milliers d?employés oeuvrant sur des chantiers sensibles comme les plates-formes pétrolières ou encore les exploitations minières. Après avoir subi les effets collatéraux de la crise des "subprime", et rencontré des difficultés sur certains contrats entre 2007 et 2008, ce spécialiste de la restauration collective en milieu hostile repart de l?avant. La courbe de l?action a d?ailleurs pris une nette orientation ascendante vers la fin du mois de décembre. Nourrie par de bons indicateurs d?activité, l?envolée boursière du jour porte à 18,5% le bond de l?action depuis début janvier.

Les chiffres ont de quoi donner le tournis. En 2010, les revenus ont progressé de 26,2% dont 18% à structure constante, avec une accélération constatée de la croissance au quatrième trimestre. Le carnet de commandes à fin décembre confirme cette tendance. L?enveloppe globale des nouveaux contrats signés s?élève à 280 millions de dollars, devise dans laquelle CIS facture l?essentiel de ses prestations, contre 235 millions de dollars un an plus tôt.

La direction a beau rester relativement vague sur ses objectifs de résultats, la seule évocation d?une nouvelle progression de l?activité provoque l?euphorie générale. Paradoxal ? En réalité pas vraiment. La société n?a jamais habitué le marché à des éléments prévisionnels précis. Qu?importe pourvu que le sentiment soit bon. Et c?est aujourd?hui clairement le cas.

Historiquement, le titre CIS a toujours été étroitement corrélé à l?évolution des cours du pétrole. D?ailleurs moins d?un mois sépare le point bas de l?action atteint le 25 novembre 2008 de celui des prix du baril WTI de New-York la même année. Pour au moins une raison : des cours du pétrole dépend le rythme des investissements d?exploration. Or, au-delà de 80 dollars le baril, les projets de développement des compagnies pétrolières redeviennent intéressants sur le plan financier. Dans un contexte inflationniste pour les matières premières, les compagnies pétrolières devraient donc compter de nouvelles bouches à nourrir.

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