Wall Street reste dans le rouge

Après avoir ouvert dans le rouge, les places américaines sont reparties de l'avant malgré les mauvais chiffres de l'immobilier. Le Dow Jones perd ainsi 1,41% à 8.852 points, le Nasdaq recule de 0,37% à 1.711 points et le S&P 500 cède 0,62% à 941 points.
Les mises en chantier de logements ont baissé de 6,3% en septembre pour atteindre leur plus bas niveau depuis 1991.

La partie de yoyo se poursuit à Wall Street. Ce vendredi, la séance a une nouvelle fois été marquée par une grande volatilité. Les indices new-yorkais ont clôturé dans le reouge, sous l'effet notamment des mauvais chiffres du marché de l'immobilier américain et du repli de la confiance des consommateurs, qui font passer au second plan les bons résultats de Google, d'AMD ou encore d'IBM.

Le Dow Jones perd ainsi 1,41% à 8.852 points, le Nasdaq recule de 0,37% à 1.711 points et le S&P 500 cède 0,62% à 941 points. Sur la semaine, le Dow a gagné 4,7%, le S&P 500 4,6% et le Nasdaq 3,7%.

Les mises en chantier de logements ont baissé de 6,3% en septembre pour s'établir à 817.000 unités en rythme annuel, leur plus bas niveau depuis janvier 1991. Ce repli est largement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 870.000 mises en chantier. Les permis de construire ont reculé de 8,3% à 786.000 unités sur douze mois, contre 840.000 anticipés par les marchés. Le nombre de permis accordés n'avait plus été aussi faible depuis novembre 1981.

Par ailleurs, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan est ressorti à 57,5 points en octobre. Les analystes s'attendaient à un chiffre de 65,5, après 70,3 en septembre. L'indice des anticipations des consommateurs recule fortement, passant de 67,2 à 56,7 points. De quoi renforcer les inquiétudes sur le niveau de la consommation des ménages, principal moteur de la croissance américaine.

Ces mauvais chiffres s'ajoutent à ceux publiés jeudi. La production industrielle a chuté en septembre, enregistrant une chute de 2,8%, ce qui représente son plus fort repli depuis décembre 1974, contre un repli attendu de 0,8%. Et l'indice de la production industrielle de la région de Philadelphie a plongé à -37,5 en octobre, un niveau très nettement inférieur au -5 anticipé par les analystes.

Du côté des valeurs, Google gagne 5,74% à 373,27 dollars. Le géant de l'Internet a fait mieux que prévu au troisième trimestre, dégageant un bénéfice de 1,35 milliard de dollars. Hors exceptionnels, il ressort à 4,92 dollars par action contre 4,76 dollars attendus par les analystes. Son chiffre d'affaires a progressé de 31% à 5,54 milliards de dollars malgré les difficultés rencontrés par le marché publicitaire.

Advanced Micro Devices (AMD) progresse de 2,18% à 4,21 dollars. Le fabricant de microprocesseur a vu sa perte nette se réduire très fortement au troisième trimestre, à 67 millions de dollars. Hors exceptionnels et à périmètre constant, le groupe a dégagé un bénéfice par action de 13 cents alors que les marchés anticipaient une perte de 39 cents. Son concurrent Intel, qui a publié mardi des résultats supérieurs aux attentes, perd 1,70% à 15,61 dollars.

IBM recule de % à dollars. Le groupe informatique américain a lui aussi dépassé le consensus des analystes en enregistrant une hausse de 20% de son bénéfice net au troisième trimestre. A 2,8 milliards de dollars, ses profits ressortent à 2,08 dollars par action, contre 2,05 anticipés. Malgré le ralentissement de l'économie, son chiffre d'affaires a progressé de 5% à 25,3 milliards de dollars. Et IBM se dit confiant pour ses résultats annuels.

Le numéro un mondial des services parapétroliers, Schlumberger, plonge de 6,03% à 49,99 dollars. Pourtant le groupe a fait état d'une progression de 13% de son bénéfice net au troisième trimestre à 1,53 milliard de dollars. Un chiffre conforme aux attentes des marchés. Mais ces derniers se focalisent sur l'annonce d'un ralentissement de activité du groupe dans les prochains mois sous l'effet de la détérioration du marché de crédit.

Les valeurs pétrolières sont également dans le rouge malgré la perspective d'un abaissement de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour soutenir les cours du brut, qui ont été divisés par deux depuis leur pic atteint début juillet. Exxon Mobil recule de 2,03% à 68,04 dollars etChevron cède 1,19% à 62,35 dollars. ConocoPhillips gagne en revanche 1,10 % à 52,51 dollars. Quant au géant de l'aluminium, Alcoa, il perd 3,36% à 11,80 dollars.

Sur le secteur financier, Merrill Lynch baisse de 1,09% à 18,15 dollars. Morgan Stanley et Wachovia ont revu à la baisse leurs prévisions de résultats de la troisième banque d'affaires de Wall Street. Les deux banques tablent respectivement sur une perte de 0,57 et de 1,15 dollar par action au quatrième trimestre. Merrill Lynch a perdu 5,2 milliards de dollars au troisième trimestre, soit plus de 5 dollars par action.

General Motors reste particulièrement surveillé. Les rumeurs d'un éventuel rachat de Chrysler refont surface. Selon plusieurs sources proches du dossier, le premier constructeur automobile américain serait en négociation le fonds Cerberus pour reprendre son concurrent. Les banques partenaires des deux constructeurs automobiles seraient en faveur de cette opération. GM gagne 0,47% à 6,43 dollars.

Enfin, Honeywell recule nettement, perdant 5,04% à 29,37 dollars. Le conglomérat américain a abaissé ce jeudi sa prévision de bénéfice pour l'ensemble de l'année, tablant sur un BPA compris entre 3,76 et 3,80 dollars. Au troisième trimestre, le groupe a gagné 719 millions de dollars, soit 97 cents par action. Les marchés attendaient un bénéfice de 95 cents.

 

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