Wall Street termine en nette hausse malgré des statistiques décevantes

Les places américaines ont nettement progressé ce mercredi malgré une multitude de statistiques économiques décevantes aux Etats-Unis et de mauvais résultats d'entreprises. Le Dow Jones gagne ainsi 2,91% à 8.727 points, le Nasdaq s'adjuge 4,60% à 1.532 points et le S&P 500 prend 3,53% à 888 points.
De nombreuses statistiques ont été publiées ce mercredi outre-atlantique, confirmant, si besoin, les difficultés de l'économie américaine.

Wall Street termine dans le vert ce mercredi malgré une série de chiffres décevants et inquiétants sur l'économie américaine. De nombreuses statistiques ont en effet été publiées ce mercredi outre-atlantique, confirmant, si besoin, les difficultés de l'économie américaine et les perspectives moroses pour les mois à venir. Mais le Dow Jones gagne 2,91% à 8.727 points, le Nasdaq s'adjuge 4,60% à 1.532 points et le S&P 500 prend 3,53% à 888 points. Les marchés seront fermé ce jeudi, en raison de Thanksgiving.

La contraction de la consommation des ménages se poursuit et s'amplifie. Elle a chuté de 1% en octobre, son quatrième mois consécutif de baisse et son plus fort repli septembre 2001. Les analystes tablaient sur un recul moins marqué, de 0,7%. Il faut remonter à la dernière récession américaine fin 1990 pour trouver plus de quatre mois consécutifs de baisse de cet indicateur clef. La consommation est en effet le principal moteur de la croissance américaine.

Autre signe inquiétant pour la consommation, l'indice de confiance des consommateurs américains de l'Université du Michigan a baissé, à 55,3 points en novembre, contre 57,6 points le mois précédent. La première estimation, publié mi-novembre, était ressortie à 57,9 points et les analystes tablaient sur 58 points.

Par ailleurs, Les commandes de biens durables ont chuté de 6,2% en octobre par rapport à septembre, enregistrant leur troisième baisse mensuelle de suite et leur plus fort recul depuis octobre 2006. Cette baisse est bien plus importante que ne le prévoyaient les analystes, qui tablaient en moyenne sur un recul de 2,5%.

L'indice PMI des directeurs d'achats de la région de Chicago a atteint 33,8 points en novembre, au plus bas depuis avril 1982. Les économistes tablaient sur un chiffre de 38,5 points. Un indice de 50 point marque la limite entre une croissance et une contraction de l'activité. Les ventes de logements neufs sont tombées en octobre au plus bas depuis 1991. Elles ont baissé de 5,3% par rapport à septembre à 433.000 unités.

Enfin, les nouvelles demandes d'allocation chômage ont reculé la semaine dernière après avoir atteint la semaine précédente leur plus haut niveau depuis juillet 1992. 529.000 dossiers ont été déposés alors que les analystes s'attendaient à 537.000 inscriptions. En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif, le nombre des nouvelles inscriptions a en revanche augmenté, passant de 507.000 à 518.000, niveau qui n'avait plus été constaté depuis janvier 1983.

Du côté des valeurs, General Motors et Ford ont bondi, gagnant respectivement 31,18% à 4,67 dollars et 27,71% à 2,12 dollars. Les marchés jugent de plus en plus probable une aide rapide de l'Etat américain à l'industrie automobile. Les constructeurs, confrontés à un effondrement sans précédent de leurs ventes et à des graves difficultés financières, doivent de nouveau être auditionnés au Congrès la semaine prochaine afin d'obtenir un prêt de 25 milliards de dollars.

Sur le secteur financier, Citigroup grimpe de 17,76% à 7,16 dollars alors que les autres valeurs bancaires sont dans le rouge. Le milliardaire mexicain Carlos Slim, troisième fortune mondiale, a acheté 1% de la banque par l'intermédiaire de son groupe financier Inbursa. Le montant de l'opération serait proche de 150 millions de dollars. L'établissement new-yorkais a été sauvé ce week-end par l'Etat américain après avoir vu sa valeur boursière chuter de 60% la semaine dernière.

Bank of America prend 2,91% à 15,23 dollars et Merrill Lynch s'adjuge 6,43% à 12,09 dollars. La Réserve fédérale a donné ce mercredi son feu vert au rachat de la banque d'affaires par la banque de dépôts de Caroline du Nord. Les actionnaires des deux établissements doivent se prononcer sur ce projet de rachat le 5 décembre prochain. Et l'opération devrait être finalisée au début de l'année 2009.

Deere gagne 5,77% à 35,01dollars. Le numéro un mondial des machines agricoles a publié ce mercredi un bénéfice net en baisse de 18% au quatrième trimestre, à 345 millions de dollars. Par action, il ressort à 89 cents par exceptionnels alors que les analystes attendaient 99 cents de profits par titre. Le chiffre d'affaires a progressé de 21% et dépasse le consensus mais le groupe a souffert de la hausse des prix des matières premières.

Tiffany recule de 0,86% à 20,65 dollars, sous l'effet de prévisions de ventes médiocres alors que le ralentissement de l'économie commence à affecter le secteur du luxe. Le groupe pourrait être ainsi amené à réduire ses effectifs. Il ne table plus que sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 2,30 et 2,50 dollars sur l'ensemble de l'année, contre une fourchette précédente allant de 2,82 à 2,92 dollars. Au troisième trimestre, les profits de Tiffany se sont élevés à 44 millions de dollars, soit 35 cents par titre. Un chiffre supérieur aux attentes.

Enfin, le fabricant de décodeurs numériques Tivo gagne 10,38% à 4,89 dollars. Le groupe américain a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre, à 100,6 millions de dollars grâce à un gain exceptionnel de 105 millions de dollars à une importante indemnité versée par EchoStar dans le cadre du règlement d'un litige entre les deux groupes. Hors exceptionnels, Tivo a perdu 1 cent par action contre une perte de 6 cents attendue par les marchés.

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