Résultats et statistiques mitigés : Wall Street consolide ses gains

Les places américaines n'ont pas poursuivi leur rebond ce mercredi, deux jours avant la publication des chiffres de l'emploi. Le Dow Jones perd ainsi 0,26% à 10.270 points, le S&P 500 cède 0,55% à 1.097 points mais le Nasdaq progresse de 0,04% à 2.191 points.

Wall Street ont marqué le pas ce mercredi, préférant consolider les gains enregistrés ces deux derniers jours dans l'attente des chiffres officiels du chômage, qui seront publiés ce vendredi. D'autant que les statistiques économiques du jour sont mitigées, avec notamment une progression moins importante que prévue de l'activité dans le secteur tertiaire. Et les résultats d'entreprises ont réservé quelques mauvaises surprises, comme Pfizer et MetLife.

A la clôture, le Dow Jones perd ainsi 0,26% à 10.270 points, le S&P 500 cède 0,55% à 1.097 points mais le Nasdaq progresse de 0,04% à 2.191 points.

Sur le front des statistiques, l'activité dans le secteur des services a renoué avec la croissance en janvier. Il s'agit d'une première fois depuis le printemps 2008. L'indice ISM des directeurs d'achats est ainsi repassé au-dessus de la barre de 50, qui marque la frontière entre une contraction et une expansion de l'activité du secteur tertiaire. Il s'atblit ainsi à 50,5 contre 49,8 en décembre, au plus haut depuis mai 2008. Mais les économistes anticipaient en moyenne un chiffre de 51.

Par ailleurs, le secteur privé n'a ainsi détruit "que" 22.000 emplois en janvier, soit près de trois fois moins qu'en décembre, selon les chiffres publiés ce mercredi par le cabinet d'étude en ressources humaines ADP. Il s'agit de la moins mauvaise performance de l'économie américaine depuis février 2008. Depuis, les entreprises américaines ont détruit, chaque mois, plus de postes qu'elles en ont créés. Ce chiffre est légèrement inférieur aux attentes des économistes, qui redoutaient 30.000 suppressions pour le premier mois de l'année 2010. Il est d'autant meilleur que le nombre de destructions d'emploi enregistrées en décembre a nettement été revu à la baisse, passant de 84.000 en estimation initiale à 61.000.

Le retour de la reprise de l'économie américaine, dont la croissance au quatrième trimestre a été la plus forte en six ans, laisse entrevoir une amélioration sur le marché de l'emploi. Les chiffres officiels du chômage, qui seront publiés ce vendredi, devraient ainsi faire état de créations nettes de postes en janvier, pour la deuxième fois lors des trois derniers mois. Le chemin est cependant encore long: le taux de chômage devrait rester autour des 10% de la population active d'ici à la fin de l'année.

Du côté des valeurs, Pfizer abandonne 2,31% à 18,62 dollars. Le premier groupe pharmaceutique mondial a vu ses profits progresser moins fortement qu'espéré au quatrième trimestre, avec un bénéfice net de 767 millions de dollars. Hors exceptionnels, cela représente 49 cents par action, soit deux cents de moins que le consensus. Le chiffre d'affaires a grimpé de 34% sur la période, grâce à l'intégration de Wyeth, dont le rachat a été finalisé en octobre, à 16,5 milliards de dollars. C'est légèrement mieux qu'attendu (15,97 milliards). Les marchés sanctionnent en outre les prévisions de Pfizer pour 2010. Le laboratoire mise en effet sur un bénéfice par action (BPA) allant de 2,10 à 2,20 dollars, là où les analystes escomptaient jusque là 2,25 dollars.

Comcast perd 1,96% à 15,97 dollars. Le premier câblo-opérateur américain, qui va bientôt prendre le contrôle de NBC Universal, a pourtant enregistré un bond de ses profits au quatrième trimestre. Son bénéfice net a ainsi plus que doubler sur la période, atteignant 955 millions de dollars. Son chiffre d'affaires a progressé de 2,9% sur les trois derniers mois de l'année 2009, à 9,07 milliards de dollars. Ces deux résultats sont légèrement supérieurs aux attentes des marchés. Le bénéfice par action ressort en effet à 29 cents, une fois retiré un gain d'imposition de 4 cents par titre, là où le consensus misait sur 27 cents. Les revenus étaient pour leur part attendus à 8,97 milliards de dollars.

Time Warner cède 2,14% à 27,90 dollars. Le groupe de médias a engrangé 627 millions de profits au quatrième trimestre. En excluant les éléments non récurrents, ils ressortent 53 cents par titre, soit un penny de mieux que les attentes des opérateurs. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 7,32 milliards de dollars sur la période, un peu au-dessus des 7,2 milliards anticipés par les marchés. Mais ces derniers espéraient que le groupe se montre plus ambitieux en termes d'objectifs pour 2010, la prévision de BPA étant seulement en ligne avec le consensus avec actuel.

AOL, l'ancienne filiale de Time Warner, a publié ses premiers résultats trimestriels depuis sa scission. Le portail Internet a renoué avec les profits au quatrième trimestre, affichant un modeste bénéfice de 1,4 million de dollars. Le groupe a dû passer pour 107 millions de dollars de charges de restructurations dans ses comptes. Sans ces dernières, le BPA s'établit à 71 cents contre 63 cents escomptés. Les revenus ont reculé de 17% sur la période, à 810 millions de dollars. C'est nettement mieux que les estimations des investisseurs (709 millions). Le titre progresse de 2,35% à 25,23 dollars.

News Corp s'affiche également dans le vert, grimpant de 7,13% à 13,67 dollars. Le groupe de média du magnat australien Rupert Murdoch a fait état d'un bénéfice net de 254 millions de dollars au cours du deuxième trimestre de son exercice décalé 2009-2010. Hors exceptionnels, il ressort à 25 cents, soit 5 cents de plus que le consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 10%, à 8,68 milliards de dollars, un niveau également supérieur aux attentes des marchés (8,23 milliards).

Sur le secteur financier, MetLife chute de 4,32% à 34,80 dollars après avoir publié des résultats décevants. Le numéro un américain de l'assurance-vie a accusé un plongeon de 70% de ses profits au quatrième trimestre, à 289 millions de dollars. Son bénéfice opérationnel est en revanche conforme aux prévisions des investisseurs. Mais sa valeur comptable a reculé de 3,7% sur le mois de décembre, à un niveau inférieur aux attentes. De plus, le titre est victime de la dégradation de la notation de Fitch sur sa dette de long terme.

Fort repli également pour Lazard, qui recule de 2,71% à 39,89 dollars. La banque d'affaires franco-américaine a plongé dans le rouge au quatrième trimestre, accusant un déficit de 55 millions de dollars. Cela représente 50 cents par action alors que les investisseurs misaient au contraire sur un bénéfice de 50 cents par titre. Le chiffre d'affaires opérationnel réalisé par la banque a progressé de 28% sur la période, pour atteindre 514,4 millions de dollars. Les analystes n'attendaient que 447 millions.

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