Dexia s'envole après l'annonce de sa restructuration

La banque franco-belge va réduire de 35% la taille de son bilan d'ici 2014 pour répondre aux exigences de Bruxelles, mais évite un démantèlement redouté par le marché. En Bourse, l 'action signe la plus forte hausse du CAC 40.

Beau début de semaine en Bourse pour Dexia. L'action de la banque franco-belge bondit de 4,67% à 4,21 euros ce lundi, après avoir pris jusqu'à 8% en séance. Le marché salue l'accord trouvé avec la Commission européenne vendredi soir sur le plan de restructuration.

En contrepartie de son sauvetage par les Etats belge, français et luxembourgeois en septembre 2008, à hauteur de 6,4 milliards d'euros, Dexia s'est engagé auprès de Bruxelles à réduire de 35% la taille de son bilan d'ici 2014. Une réduction conforme avec celle imposée antérieurement par Bruxelles à d'autres banques comme Commerzbank ou encore ING.

Le marché est surtout rassuré par le fait que Dexia a réussi à convaincre la Commission européenne à ne pas scinder ses activités belges et françaises, ainsi qu'à ne pas vendre sa filiale bancaire turque, Denizbank. Le groupe bancaire va néanmoins céder ses activités d'assurance en Turquie ainsi que ses filiales en Italie, Espagne et Slovaquie.

La banque a aussi prévenu dimanche lors d'un point presse que l'année 2010 sera plus difficile que 2009, du fait de la mise en oeuvre de ce plan. "Le fait qu'on ait réduit très fortement nos besoins de financement à court terme pèse sur la profitabilité sans qu'on ait encore le plein effet des mesures de réduction de nos portefeuilles", a expliqué Pierre Mariani, administrateur délégué de la banque.

Malgré cet avertissement, les analystes sont confiants. Oddo Securities a ainsi relevé sa recommandation sur la valeur à "accumuler" contre "alléger" précédemment. Le courtier souligne que l'accord conclu avec les services de la concurrence de la Commission européenne écarte l'hypothèse d'un démantèlement de la banque. "Une bonne nouvelle dans la mesure où le groupe disposera de temps pour réduire la taille de son portefeuille obligataire, évitant de cristalliser aujourd'hui les moins values latentes sur ce portefeuille", indique le courtier.

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