L'action EADS renoue avec ses plus hauts de deux ans

La valeur est dopée par la faiblesse de l'euro et par la méga-commande reçue par la filiale Airbus sur l'avion gros porteur A380.

Les signaux positifs se multiplient pour EADS, dont le titre affiche un beau "rally" en Bourse. L'action du groupe européen de défense et d'aéronautique grimpe encore ce mercredi de 6,13% à 17,22 euros, soit la meilleure performance du CAC 40.

Sur un mois, la valeur a également largement surperformé l'indice parisien avec un bond de 27% quand le CAC 40 est, lui, en petite hausse de 1,6%. Du coup, le titre a renoué avec ses plus hauts depuis deux ans, grimpant jusqu'à 17,45 euros.

La tendance haussière de l'action EADS est portée par l'accès de faiblesse de l'euro face au dollar. Mise à mal par les craintes sur les dettes souveraines en zone euro, la monnaie européenne est tombée à 1,19 dollar évoluant à des plus bas de quatre ans. Un très bon point pour la compétitivité du groupe européen, maison-mère d'Airbus.

L'appétit des investisseurs pour la valeur s'est encore accéléré avec l'annonce mardi d'une méga-commande pour l'avion géant A380. Lors du salon aéronautique de Berlin, la compagnie aérienne Emirates a commandé 32 Airbus A380, qui viennent s'ajouter aux 58 A380 commandés antérieurement. Cette nouvelle commande représente un montant de 11,5 milliards de dollars (9,67 milliards d'euros) au prix catalogue, soit la plus importante jamais reçue par l'A380.

Le directeur général d'Airbus, Fabrice Bréguier, a affirmé ce mercredi sur BFM radio que cette nouvelle commande serait "rentable". De son côté, le président d'EADS, Louis Gallois a indiqué que la filiale Airbus avait repris le contrôle du processus industriel de l'A380 dont il pense pouvoir livrer vingt exemplaires cette année. Le dirigeant précise que les dépenses de l'A380 sont pour la première fois égales aux prévisions au premier trimestre.

Sur son autre programme sensible, l'avion de transport militaire A400M, Louis Gallois indique que les négociations officielles sur le contrat de l'A400M sont intensives et qu'aucun acheteur de l'appareil n'a remis en cause les principes de l'accord passé en mars. Le dirigeant anticipe donc une officialisation un peu après l'été.

Enfin, le président d'EADS s'est félicité de la baisse de l'euro face au billet, qui a permis selon lui de "sensiblement " améliorer la visibilité. Louis Gallois souligne néanmoins qu'un euro plus faible sera sans effet sur la politique d'acquisition. "La priorité pour le cash est de financer l'A350 et les autres programmes", a-t-il déclaré. Le groupe confirme viser des acquisitions dans la défense, la sécurité et les services, notamment aux Etats-Unis.

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