La Bourse de Paris passe outre le pessimisme de Ben Bernanke

Affecté en début de séance par les propos jugés inquiétants du patron de la Fed sur l'économie américaine, le marché parisien est finalement reparti de l'avant à la faveur de publications d'entreprises bien accueillies et de chiffres rassurants pour l'activité en zone euro.

A 13h30, le CAC 40 progressait de 1,76% à 3.555,25 points. Tout comme Wall Street et les places asiatiques, le marché a d'abord été refroidi par les propos de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a évoqué des perspectives pour l'économie "inhabituellement incertaines".

Mais la publication de résultats d'entreprises bien accueillis et surtout les bons indicateurs en zone euro ont fait retourner la tendance à la hausse. Le secteur privé a crû plus que prévu en juillet dans la zone euro, avec un indice PMI de l'industrie manufacturière des directeurs d'achats à 56,5 en première estimation en juillet contre 55,6 en juin, alors que les économistes l'anticipaient à 55,2.

Sur le front des valeurs, Technip grimpe de 4,6% à 50,73 euros pour signer la meilleure performance du CAC 40. Le bénéfice net trimestriel de la société parapétrolière a reculé de 8,7% à 106,1 millions d'euros, mais ressort néanmoins supérieur aux attentes. Le groupe a confirmé ses objectifs financiers pour 2010 et a indiqué qu'il était encore trop tôt pour évaluer l'impact qu'aurait à terme la marée noire du Golfe du Mexique sur le groupe. Dans son sillage, Vallourec gagne 3,4% à 78,89 euros.

Les résultats d'Unibail-Rodamco sont aussi bien accueillis (+3,8% à 145,40 euros). La foncière a publié un résultat net récurrent par action de 4,70 euros au premier semestre 2010. Elle propose de distribuer 1,8 milliard d'euros à ses actionnaires, soit 20 euros par action, au titre d'un remboursement de capital.

Les valeurs bancaires sont bien orientées avant l'échéance demain des "stress tests". BNP Paribas avance de 3,1% à 49,07 euros, Crédit Agricole de 3,1% à 9,24 euros, Société Générale de 2,9% à 37,17 euros et Dexia de 2,7% à 3,27 euros.

Le secteur automobile est entouré après les résultats publiés par l'équipementier Faurecia et de Plastic Omnium. Le premier a relevé ses objectifs 2010, estimant que l'acquis de croissance du premier semestre devrait permettre de compenser le ralentissement attendu du marché européen sur la deuxième partie de l'année. En hausse en l'ouverture, le titre Faurecia s'est néanmoins retourné à la baisse (-0,9% à 15,08 euros).

De son côté, Plastic Omnium grimpe de 2,4% à 39,01 euros. Le spécialiste des pièces plastiques pour l'industrie automobile affiche un résultat net de 72,3 millions d'euros au premier semestre, soit plus du double de celui réalisé sur l'ensemble de l'exercice 2009.

Sur le CAC 40, Peugeot, maison-mère de Faurecia, avance de 1,8% à 23,70 euros. Renault gagne 1,5% à 33,65 euros et Michelin 1,4% à 59,56 euros.

L'ensemble des composantes du CAC 40 évolue en hausse. Toutefois, Cap Gemini s'affiche en bas de tableau, le titre étant stable à 34,46 euros. L'Oréal évolue aussi à l'équilibre (+0,01% à 82,32 euros) et Alstom ne progresse que de 0,07% à 36,18 euros.

Après avoir déçu sur son activité trimestrielle, le groupe industriel pourrait lui voir échapper le contrat des TGV auprès d'Eurostar. Selon le Figaro, le transporteur ferroviaire aurait choisir de se fournir auprès de l'allemand Siemens.

Sur le SBF 120, les résultats de Remy Cointreau sont accueillis sans enthousiasme. Le titre du groupe de vins et spiritueux recule de 0,6% à 44,57 euros. La société a pourtant fait état d'un chiffre d'affaires du premier trimestre 2010-2011 de 170 millions d'euros, en hausse de 23,6%.

Plus forte baisse du SRD, Nicox s'effondre pour sa part de 23,2% à 2,18 euros alors que la FDA, l'autorité américaine des médicaments, a retoqué le médicament vedette du laboratoire, le Naproxcinod.

Biomérieux inquiète également (-10,8% à 80 euros). Malgré une augmentation de ses ventes de 13,3% au deuxième trimestre, le groupe de diagnostic in vitro a abaissé son objectif de croissance organique de son chiffre d'affaires à 6% sur l'année, contre 7% visé auparavant. Dans la foulée, l'analyste Oddo a révisé son conseil sur la valeur.

Côté devises, 1 euro vaut 1,2860 dollar. Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 76,98 dollars et le baril de Brent 75,68 dollars.

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