Troisième séance de baisse à la Bourse de Paris

Le marché parisien a été rattrapé par les inquiétudes sur les dettes souveraines en zone euro. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,67% à 3.737,12 points, plombé par le repli des valeurs bancaires.

A l'image de la veille, la séance a longtemps été très erratique à la Bourse de Paris avant que le marché ne s?inscrive nettement dans le rouge dans la foulée des places américaines. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,67% à 3.737,12 points.

Les inquiétudes sur les dettes souveraines ont repris le pas sur des bonnes statistiques en Chine et en zone euro qui avaient permis à l'indice parisien de rebondir en ouverture.

Les investisseurs attendent notamment avec fébrilité "l'opération-vérité" de Dublin sur le sauvetage de la banque Anglo Irish qui pourrait coûter bien plus cher que les 25 milliards d'euros prévus. La fin de semaine sera aussi marquée par une salve d?indicateurs macroéconomiques majeurs.

 

VALEURS EN BAISSE

Le secteur bancaire est le principal contributeur au repli de la cote, affecté par la résurgence des craintes sur les dettes souveraines en zone euro. Plus forte baisse du CAC 40, Société Générale décroche de 3,4% à 43,23 euros.

Des rumeurs de marché évoquent le besoin pour la banque d'une augmentation de capital de plusieurs milliards d'euros afin de répondre aux exigences de Bâle III. Lors d'une journée investisseurs ce mercredi, le PDG de la Soc Gen, Frédéric Oudéa a affirmé pour sa part que la banque fera face à ces nouvelles exigences en économisant sur ses profits.

La concurrente BNP Paribas est aussi mal orientée, avec un repli de 2,35% à 53,11 euros. Crédit Agricole abandonne 1,7% à 11,87 euros et Natixis lâche 1,47% à 4,30 euros.

Alcatel-Lucent a subi des prises de bénéfices (-2,3% à 2,46 euros) après un beau rally boursier qui a vu la valeur bondir de 21,5% sur un mois.

La curée s?est poursuivie sur le titre Michelin. L'action du groupe de pneumatique cède encore 1,62% à 57,65 euros après avoir déjà chuté de 10% la veille à la suite de l?annonce d?une augmentation de capital de 1,2 milliard d?euros.

Toujours dans le secteur automobile, Peugeot recule de 1,6% à 24,61 euros. Comme l'affirmait La Tribune, le constructeur a annoncé un renforcement de ses accords avec Ford.

De son côté, EADS a souffert d'un euro revenu à plus de 1,36 dollar et cède 1,55% à 18,74 euros.

 

VALEURS EN HAUSSE

A l'inverse, le secteur pétrolier a profité de la hausse des cours du brut. Vallourec gagne 1,65% à 74,61 euros et Technip prend 1,52% à 58,88 euros. Il s'agit de deux plus fortes progressions du CAC 40. A noter que le premier a annoncé un investissement dans l'énergie nucléaire en Chine avec la construction d'une usine de production de tubes pour générateurs de vapeur à Nansha dans le sud-est du pays.

Belle journée pour Axa (+1,44% à 13,02 euros). Les analystes sont rassurants sur la solidité du modèle de l?assureur dans un contexte économique difficile pour le secteur.

Après son net repli la veille, Accor s'est repris avec une hausse de 0,89% à 26,56 euros. Le cours n'intègre pas le coup de théâtre intervenu après la clôture du marché. Le groupe, qui devait introduire sa filiale de casinos Lucien Barrière en Bourse vendredi, a finalement renoncé à l'opération en raison d'un manque d'intérêt de la part des investisseurs. Des sources de marché évoquaient déjà une mise sur le marché à un prix dans le bas de la fourchette à 16,10 euros par action.

Malgré la mauvaise orientation des valeurs automobiles, Renault parvient à progresser de 0,12% à 36,94 euros. Le PDG du groupe, Carlos Ghosn s'est dit ouvert à un rapprochement avec General Motors.

 

HORS CAC 40

Dexia a résisté aux dégagements massifs sur le secteur bancaire pour progresser de 0,9% à 3,15 euros. Selon des informations de presse, un rapprochement entre la banque franco-belge et La Banque postale serait à l'étude. Cette opération interviendrait dans le cadre de la recapitalisation de La Poste.

Alten avance de 1,68% à 23 euros. Le groupe de conseils en technologies a fait état d'une forte amélioration de sa rentabilité au premier semestre, tirée notamment par la reprise de l'activité dans l'aéronautique et l'automobile.

A l'inverse, le marché a moins apprécié les chiffres délivrés par Neopost (-1,5% à 54,65 euros). Le groupe de traitement de courrier a fait état d'un bénéfice net en baisse de 5,1% au premier semestre et inférieur aux attentes. Il a néanmoins confirmé ses objectifs 2010.

Après le dépôt officiel la veille de l'offre d'Axel Springer, la cotation de SeLoger.com a repris d?abord en baisse avant que le titre ne se redresse (+0,59% à 37,75 euros à la clôture). Le conseil de surveillance de Seloger.com a réitéré son rejet de l'offre.

 

DEVISES ET PETROLE

L'euro évolue à plus de 1,36 dollar pour un euro (1,3630 dollar) en raison d'un accès de faiblesse du billet vert. Il s'agit de ses plus hauts niveaux depuis six mois.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut profitent de la baisse du dollar. Le baril de WTI s'échange contre 77,11 dollars et le baril de Brent contre 79,75 dollars.

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