Wall Street a débuté dans le vert une semaine particulièrement chargée. Le bal des publications des résultats se poursuivra, avec notamment Exxon Mobil, Chevron, Microsoft ou encore Merck. Surtout, la première estimation du Produit intérieur brut (PIB) américain sera publiée vendredi. En attendant, les marchés ont notamment profité de l'accord trouvé ce week-end par les minitres des Finances des pays du G20 pour éviter une guerre des devises. Cela fait se déprécier le dollar ce lundi et soutient donc les valeurs américaines.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,28% à 11.164 points, le Nasdaq progresse de 0,46% à 2.491 points et le S&P 500 s'adjuge 0,21% à 1.186 points.

Sur le front des statistiques, les ventes de logements anciens ont bondi 10% en septembre, à 4,53 millions d'unités en rythme annualisé. Les économistes n'attendaient qu'une hausse de 4%, à 4,30 millions de logements. Il y avait environ 4,04 millions d'habitations en vente à la fin du mois dernier. Il faudrait environ 10,7 mois pour apurer ce stock au rythme actuel des ventes.

Du côté des valeurs, Bank of America chute de 2,45% à 11,16 dollars. La première banque américain a admis, pour la première fois, des erreurs dans le traitement des dossiers de saisies immobilières, affirme ce lundi le Wall Street Journal. Il s'agirait d'erreurs mineures qui ne concerneraient qu'un nombre très limité de saisies. La semaine dernière, Bank of America avait repris ses procédures de saisies après les avoir suspendues temporairement en raison d'une polémique sur les pratiques des banques en la matière.

Citigroup grimpe de 2,43% à 4,21 dollars. Goldman Sachs a intégré ce lundi la banque new-yorkaise dans sa liste des valeurs préférées à l'achat ("conviction buy list") et a relevé son objectif de cours, passant de 4,60 à 5,50 dollars. L'intermédiaire estime que Citigroup est relativement peu exposée au risque de rachat de prêts hypothécaires à l'inverse de ses rivales. Ces dernières pourraient en effet être contraintes de racheter pour des milliards de dollars d'actifs en raison d'irrégularités.

Adobe perd 0,04% à 28,20 dollars. Dans un entretien accordé à l'édition allemande du Financial Times, le directeur général de l'éditeur de logiciel a indiqué que son groupe souhaitait rester indépendant. De récentes rumeurs de marché, consécutives à un article du New York Times, faisant état d'une rencontre entre les PDG des deux groupes, présentaient le créateur de Photoshop comme une cible potentielle pour Microsoft.

Enfin, Office Depot progresse de 3,46% à 4,79 dollars. La chaine de fournitures de bureaux a annoncé la démission de son PDG, Stev Odland, à compter du 1er novembre. Le groupe a également publié des résultats préliminaires pour le compte du troisième trimestre. Il s'attend ainsi à repasser dans le vert, avec un bénéfice net de 54 millions de dollars. Cela représente 18 cents par action alors que les analystes tablaient sur une perte de 3 cents par titre. Son chiffre d'affaires devrait avoir reculé de 4%, à 2,9 milliards de dollars. Un chiffre conforme aux attentes.