LDC dont le premier semestre a été impacté par la hausse des prix des céréales a dégagé un bénéfice net part du groupe, en recul à 22,2 millions au premier semestre 2010-2011 contre 25,5 millions un an plus tôt. A première vue, cela constituerait plutôt une mauvaise nouvelle. Mais cette baisse s'explique par un recul de 3,8 millions du résultat opérationnel du fait de l'intégration d'une provision de 13,3 millions d'euros correspondant aux coûts de restructurations liées à l'intégration d'Arrivé et de Marie.

Les investisseurs ne s'y sont pas trompés. Après l'annonce de ces résultats supérieurs aux attentes, le titre s'apprécie de 2,55 % à 67,68 euros à la clôture. 

Pour cette période, le leader français de la volaille a publié des ventes en hausse de 32,8% de mars à août, à 1,22 milliard d'euros contre 924,8 millions un an plus tôt grâce aux "intégrations d'Arrivé et de Marie sur six mois" explique le groupe. A périmètre constant, la progression ressort à 2,4% avec des volumes en hausse de 3,8%" a précisé LDC. Cette performance est due à plusieurs facteurs, et notamment à l'amélioration de la marge opérationnelle courante de 0,7% et d'un redressement de la rentabilité du pôle Traiteur.

LDC reste prudent pour le second semestre, dans un contexte de fortes hausses des matières premières. Mais grâce aux résultats du premier semestre et à une augmentation de ses prix de vente (+6 à 8% au 1er novembre), le groupe estime pouvoir maintenir un résultat opérationnel courant (ROC) du pôle volaille stable par rapport à l'an passé soit 73 M€ (contre 70 M€ initialement prévu). Par ailleurs, hier, Denis Lambert, président du directoire de LDC a demandé à la grande distribution d'accepter une nouvelle augmentation des prix de la volaille. "Une première hausse de 6 à 8% a été consentie par les distributeurs le 1er novembre mais une deuxième augmentation, d'un égal d'un égal montant, est indispensable dès que possible".

Dans cette perspective, la société maintient ses perspectives. Son résultat opérationnel devrait être proche pour 2010/2011 de 64 millions d'euros, inférieur au consensus (71 millions d'euros) mais supérieur à l'attente de Gilbert Dupont (62,5 millions d'euros) qui a confirmé son Opinion à "accumuler" tout en ajustant son objectif de cours à 79 euros contre 79,6 euros.