Journée noire pour les valeurs financières

Le secteur a de nouveau plongé sur de nouvelles craintes concernant les dettes souveraines dans la zone euro. Par ailleurs, des informations du FT évoquent de nouveaux impôts sur les banques.
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Les valeurs financières ont subi ce lundi le regain des craintes sur les dettes souveraines. Le secteur signe les plus fortes baisses du CAC 40, plombant ainsi l'indice parisien. Société Générale chute de 3,79%, Axa de 3,41%, Crédit Agricole de 2,9%, BNP Paribas de 2,86% et Natixis de 1,71%.

A l'origine de ce retour des inquiétudes sur les dettes souveraines, la fébrilité concernant les finances publiques portugaises alors que les pays considérés comme étant les plus à risque de la zone euro doivent frapper cette semaine à la porte du marché obligataire (la Grèce mardi, le Portugal mercredi, l'Espagne et l'Italie jeudi).

Lisbonne doit en effet, ce mercredi, effectuer une émission obligataire d'environ 1 milliard d'euros à échéances 2014 et 2020. Cette première émission de l'année pour un pays considéré comme étant le prochain à devoir se mettre sous la protection du mécanisme de sauvetage européen sera crucial. Le Portugal doit en effet émettre en 2011, 20 milliards d'euros pour refinancer sa dette, dont 9,5 milliards entre avril et juin. Or selon Pierre Chédeville, interrogé par l'AFP, avec des taux à 10 ans situés au dessus de 7 %, la situation est difficilement tenable.

Rendus nerveux à la perspective de cette première adjudication à haut risque de l'année 2011, les investisseurs se sont désengagés massivement des valeurs bancaires, premières à souffrir en cas de problèmes de refinancement d'un Etat. Par ailleurs, l'information du Financial Times (FT) indiquant que les banques paieraient un lourd tribu à un ensemble de nouveaux impôts a aussi pesé sur le compartiment.

Nouvelle taxe

Le Crédit agricole et d'autres grandes banques européennes devraient être lourdement taxés par un ensemble de nouveaux impôts sur leur bilan applicable dans différents pays, rapporte ce lundi le quotidien économique en s'appuyant sur un rapport préparé pour la réunion, le mois dernier, du Conseil européen.

Crédit agricole pourrait ainsi être taxé jusqu'à 24% de son bénéfice avant impôts, suivi par ING (21%) et la banque danoise Danske Bank  (15%), précise le quotidien britannique des affaires en citant le rapport préparé par BvD Bankscope. Selon le FT, la banque française chiffre à seulement 4% l'impact de ces taxes sur son bénéfice avant impôts 2009.

Outre la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France ce mois-ci, sept autres pays européens ont en projet l'introduction d'un impôt sur le bilan des banques : la Belgique, le Danemark, Chypre, l'Autriche, Portugal, la Hongrie et la Suède.

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