La Bourse de Paris casse le seuil des 3.700 points

Alors que le CAC 40 revenait près de ses niveaux de la veille, les propos alarmistes du commissaire européen à l'énergie ont provoqué la panique sur les marchés.
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Alors que les premiers échanges pouvaient laisser espérer un rebond, le CAC 40 a plongé de 2,23 % à 3.696,56 points, repassant pour la première fois depuis le premier décembre sous le seuil des 3.700 points. Même situation sur les autres places européennes. Le FTSE 100 termine la séance sur un repli de 1,43 %, le DAX perd 1,97 %.

 Dans un premier temps rassurés par le rebond inattendu du Nikkei (+5,68 %) et par le maintien du taux directeur de la Réserve Fédérale américaine, les investisseurs ont effectué des rachats à bon compte.

Mais les nuages se sont amoncelés au-dessus des places financières. Regain des craintes liées à la crise de la dette souveraine après la dégradation de deux crans de la note du Portugal par Moody's, violences en Libye et au Bahreïn ravivant les angoisses d'une hausse durable de l'or Noir, échec du largage d'eau par hélicoptère sur le réacteur N°3 de la centrale de Fukushima, chiffres macroéconomiques outre atlantique faisant état d'un fort ralentissement de l'activité de la construction...

Dans ce contexte, les propos alarmistes de Günther Oettinge, commissaire européen à l'Energie, selon lequel la situation du Japon était devenue "hors de contrôle, ont fini de jeter un sérieux froid sur les indices. Vers 16 heures, après les déclarations, Wall Street a brutalement baissé, entraînant dans son sillage la Bourse de Paris qui avait, jusque-là, réussi à se maintenir à ses niveaux de la veille.

Valeurs en Baisse

Plus forte chute du CAC 40 STMicroelectronics a lâché 4,15 %. La société de semi-conducteur a indiqué que la situation au Japon impacterait probablement son chiffre d'affaires du premier semestre. L'archipel étant un maillon essentiel dans l'industrie de la High-Tech, le Japon génère 20% de la production mondiale des semi-conducteurs, la situation actuelle fait craindre une rupture d'approvisionnement et une hausse de prix composants. Exposé au même risque, Alcatl-Lucent recule de 2,73 %.

Renault a chuté de 4,11 %. Le constructeur français détient 44 % de Nissan n'a pas profité de la publication des immatriculations de véhicules neufs par l'ACEA (Association des constructeurs européens). Selon l'association, en rythme annualisé, les ventes ont bondi de 13,12 % en France en Février.

Le secteur bancaire a été sanctionné après la dégradation de la note du Portugal par Moody's fait ressurgir les craintes sur la dette des pays dits périphériques. BNP Paribas a plié de 3,12 %, Crédit Agricole de 2,84 %, Natixis de 2,91 % et Société Générale de 2,62 %.


EDF a reculé de 3,13 %. Son PDG a qualifié de « situation de difficulté » la crise liée au Japon.

Schneider Electric perd 2 % après l'annonce du report de son offre de rachat de 20 % des titres de l'indien APW, spécialisée dans la conception et la fabrication de baies et d'armoires électriques standard ou sur mesure.

Plus faibles replis

EADS (-0,03) est la valeur qui a le mieux résisté à la chute de l'indice parisien. Le titre a profité du premier vol de l'Airbus militaire A 330 RTT.

Véolia (-0, 63%) a signé un partenariat avec la fondation canadienne TDCC (Technologies du développement durable Canada) "dans le but d'accélérer la commercialisation de technologies propres novatrices canadiennes et leur pénétration sur le marché".

Hors CAC40

Bolloré (+0,46 %) a fait état d'une hausse de 40% de son résultat opérationnel en 2010 grâce à la croissance de son activité transport, logistique et manutention portuaire. Le groupe diversifié a indiqué qu'il n'explorerait pas de nouveaux secteurs d'activité tant qu'il n'aurait pas concrétisé ses projets de véhicules électriques.

Zodiac Aerospace (+0,38 %) a relevé sa prévision de chiffre d'affaires pour 2010-2011, après un deuxième trimestre meilleur que prévu à la faveur de la reprise du secteur aéronautique.

Orco Property (+1,44 %) a annoncé avoir trouvé un accord permettant de réduire la dette de sa filiale Suncani Hvar.

Bourbon (-5,22 %) a publié mercredi des résultats 2010 en forte baisse, en raison notamment de conditions de marché difficiles, mais le groupe estime que la hausse des prix du pétrole le place désormais dans un environnement plus favorable.

Mersen (-3,34 %) a dit mercredi s'attendre pour 2011 à une légère amélioration de sa rentabilité et à une nouvelle croissance, quoique ralentie, de ses ventes grâce aux marchés de l'électronique et de l'énergie solaire.

Transgene (-5,85 %) dit aborder 2011 avec confiance alors même que la société française de biotechnologie a continué à creuser sa perte en 2010 et que certains de ses projets ont pris du retard.

Devise et Pétrole

La monnaie unique a faibli face au billet vert malgré l'annonce, hier soir, du maintien proche de zéro du taux directeur de la Réserve fédérale. A la clôture des marchés européens, un euro s'échange contre 1,392 dollar.

Sur le marché du pétrole, les cours sont orientés à la hausse. Le baril de Brent de la Mer du Nord vaut 110,95 dollars tandis que le WTI s'échange contre 98,30 dollars.

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