Luxe et course aux (r) achats

Les pertes de revenus au Japon pourraient nourrir davantage les velléités de rapprochements dans le secteur. LVMH a ouvert le bal de l'année 2011 en mettant la main sur Bulgari.
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Dans un drame comme celui que vit le Japon aujourd'hui, les aspirations consuméristes prennent une dimension bien secondaire. Le secteur du luxe en fait aujourd'hui les frais. Après une année 2010 euphorique marquée notamment par la montée sur le podium des meilleures performances boursières, LVMH et PPR avec des envolées respectives de 57% et 41%, la réalité l'a emporté sur la spéculation. Toutes les bonnes choses ayant une fin, les incertitudes sur l'orientation de l'économie mondiale ont vite fait de susciter des envies de prises de bénéfices.

Le phénomène s'est accentué avec la paralysie d'une bonne partie de la demande du côté de l'archipel nippon mais aussi à l'étranger au travers des flux touristiques. L'Empire du Milieu représentant au total 11% du marché mondial du luxe, soit 168 milliards d'euros. Occasionnant, au passage, des manques à gagner significatifs pour les groupes de luxe. Dès lors, il n'est pas étonnant de voir LVMH, PPR, Richemont ou encore Swatch Group fondre de 10 à 16% en Bourse depuis le début de l'année.

LVMH se paie 17 fois ses bénéfices

Au-delà de cela, les faits sont là. Même si les niveaux de valorisations ont baissé, ils restent plus de 50% au dessus de la moyenne du marché. LVMH se paie près de 17 fois ses bénéfices estimés en 2011, quand l'EuroStoxx 50 est à moins de 10 fois. Dans ce contexte, le catalyseur semble niché dans la perspective d'une poursuite du mouvement de consolidation dans le secteur. LVMH a ouvert le bal de l'année 2011 en mettant la main sur Bulgari.

Permettant aux actionnaires de la cible de profiter d'une revalorisation boursière de 50% par rapport à début janvier. Certains, comme les analystes d'Aurel-BGC, n'y croient pas trop, prétextant le faible nombre de cibles identifiables. L'industrie est certes déjà très concentrée mais on peut très bien imaginer que les investissements de croissance externe aillent au renforcement du réseau de distribution ou encore à des rachats ponctuels de nouvelles marques. Les mieux fournis en trésorerie pourraient en ressortir gagnants.

 

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