La tentative de rebond aura été vite avortée. Après une reprise en début de séance portée par des achats à bon compte, la Bourse de Paris est ensuite repassée en territoire négatif pour évoluer désormais autour de l'équilibre à mi-séance. A 14h30, le CAC 40 était quasi-stable (+0,02%) à 3.839,29 points. L'indice évolue à ses plus bas niveaux depuis la mi-mars.

Le climat général reste fortement impacté par les craintes macroéconomiques des investisseurs. A Wall Street, les places américaines ont aligné une sixième séance consécutive de baisse, toujours sous le coup d'inquiétudes pour la croissance. Dans l'Hexagone, les annonces en ce sens n'ont pas non plus été positives ce jeudi matin puisque la Banque de France a abaissé sa prévision de croissance de l'économie française à 0,4% au deuxième trimestre, contre 0,5% en première estimation.

La Grèce est aussi en ligne de mire alors que le gouvernement grec doit donner ce jeudi le coup d'envoi de son nouveau plan de redressement 2012-2015 réclamé par les créanciers du pays pour poursuivre l'aide au pays. Dans le même temps, un conseiller économique de la chancelière allemande Angela Merkel a mis les pieds dans le plat en annoncant que la restructuration de la dette grecque, une solution écartée pour l'instant par l'Union européenne et le FMI, n'était "plus qu'une question de temps". 

La prudence est d'autant plus de mise que la Banque centrale européenne (BCE) rendait sa décision de politique monétaire. L'institution a sans surprise opté pour le statu quo sur ses taux. Les opérateurs suivront surtout avec attention le discours du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, qui pourrait préparer les marchés à un resserrement monétaire cet été.

Valeurs en baisse

Les nouvelles tensions autour de la situation financière de la Grèce pèsent sur les compartiment bancaire. Lanterne rouge du CAC 40, Crédit Agricole recule de 1,5%. La banque verte est la plus exposée à la dette grecque via sa filiale locale Emporiki. BNP Paribas cède 1%, Natixis 0,8%, Société Générale 0,5%

Le secteur technologique est à la traîne sous le coup de l'avertissement sur résultats lancé par Texas Instrument. Lanterne rouge du CAC 40, Alcatel-Lucent cède 1,3% et STMicroelectronics 1,2%.

Valeurs en hausse

En tête du CAC 40, Suez Environnement prend 2,2% grâce à un relèvement de recommandation de JP Morgan. Le broker est passé d'un conseil de "neutre" à "surpondérer" sur la valeur.Dans leur ensemble, les valeurs énergétiques et des "utilities" sont bien orientées : Veolia Environnement prend 0,5%, EDF gagne 0,2% et GDF Suez évolue en hausse de 0,4. Ce dernier bénéficie d'un relèvement du conseil à "achat" de RBS.

Publicis (+1%) profite également d'un avis positif d'analystes. Kepler est passé à l'achat sur le titre.

Schneider Electric se maintient dans le vert (+0,05%) après avoir annoncé le rachat du groupe chinois Leader & Harvest Power Technologies Holdings, spécialisé dans les variateurs de vitesse, sur la base d'une valorisation de 450 millions d'euros (dette comprise).

Hors CAC 40

Sur le SBF 120, Club Mediterrannée grimpe de 2,9% après la publication de résultats semestriels meilleurs que prévu.

Netgem bondit de 3% alors que le spécialiste des solutions de télévision par Internet a renforcé son partenariat avec SFR ce qui sécurise ses revenus.

Ipsen abandonne 2,5% après la présentation de son nouveau plan stratégique. Le groupe entend accroître sa spécialisation après avoir subi plusieurs revers de recherche. Ce plan se traduira par une charge de restructuration de 80 à 100 millions d'euros avant impôts sur les années 2011 et 2012. A l'horizon 2020, Ipsen prévoit de doubler son chiffre d'affaires.

Devises et pétrole

Un euro se négocie au-dessus du seuil de 1,6 dollar (1 euro pour 1,4632 dollar).

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en hausse. Le baril de Brent s'échange contre 118,39 dollars et le baril de WTI américain contre 101,56 dollars.