Le CAC 40 plie sous les prises de bénéfices

La Bourse de Paris est victime de prises de bénéfices après trois séances euphoriques. Les investisseurs se montrent prudents alors que l'Allemagne semble peu disposée à vouloir renflouer le fonds de stabilité financière (FESF).
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Après trois jours euphoriques lui ayant permis de rebondir de près de 9 %, le CAC 40 est victime de prises de bénéfices. Après avoir ouvert en forte baisse (-1,14 %), l'indice parisien est revenu osciller autour de ses niveaux de la veille. Vers 10h15, l'indice phare de la place parisienne repassait en dessous des 3.000 points (2.988,18 points).

L'espoir d'un règlement rapide de la crise de la dette qui a permis à la Bourse de Paris de s'envoler de 8,7 % en trois séances a laissé place aux doutes. Une fois de plus, les responsables européens ont mis en lumière leurs divergences. Hier, les rumeurs selon lesquelles les responsables de l'Union européenne envisageraient une nouvelle augmentation de la taille du fonds européen de stabilité financière sont allées bon train. Et cela sachant que la ministre autrichienne des finances, Maria Fekte, a indiqué que les responsables de la zone euro discuteraient lundi prochain de la nécessité de cette éventualité. Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, a démenti cette éventualité après clôture des marchés.

Une douche froide dont les effets se sont fait ressentir jusqu'à Wall Street où le Dow Jones qui progressait  de près de 3 % à la mi-séance,  a finalement terminé sur un gain de 1,33 %.

Dans ce contexte, une lueur d'espoir persiste tout de même. Hier soir, à l'issue de sa rencontre avec George Papandréou, Angela Merkel a indiqué que l'Allemagne veut une Grèce forte et "fera tout ce qui est nécessaire" dans ce but. Mais, a-t-elle ajouté, la Grèce doit remplir ses obligations pour obtenir le quitus de ses bailleurs de fonds réunis au sein de la troïka. Pour sa part, le chef du gouvernement grec a souligné que son pays remplirait à coup sûr ses obligations et que la Grèce visait un déficit primaire de zéro à partir de 2012.

Les députés grecs ont d'ailleurs approuvé mardi une nouvelle taxe immobilière très impopulaire qu'Athènes juge essentielle à la réussite du nouveau plan d'austérité. Les représentants de la troïka, qui seront de retour aujourd'hui ou demain à Athènes devraient y être sensibles. Cette mesure va en effet dans le bon sens pour que le versement de la sixième tranche de l'aide internationale arrive "à temps, courant octobre" comme l'a déclaré hier George Papandréou.

Par ailleurs, dans son discours annuel sur l'Etat de l'Union adressé au Parlement européen, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, a déclaré que la Grèce était et resterait un Etat membre de la zone euro. Revenant sur le projet d'euro-obligations, il a indiqué qu'"une fois que la zone euro sera dotée des instruments nécessaires pour assurer tant l'intégration que la discipline (économique), l'émission de dette commune sera considérée comme un pas naturel et avantageux pour tous".

Sur le front des valeurs, Peugeot (-3,84%) est la plus forte chute du CAC 40. Le titre souffre de la dégradation de la recommandation de Goldman Sachs qui est passé à vendre contre « neutre » précédemment. L'objectif de cours a été abaissé de 40 à 26 euros.

Renault (-3,74 %) pâtit de l'abaissement de l'objectif de cours de Goldman Sachs. L'intermédiaire vise désormais 34 euros contre 48 précédemment.

Les valeurs bancaires sont également orientées à la baisse. BNP Paribas recule de 3,76 %. Société Générale et Crédit Agricole perdent respectivement 2,37 % et 2,51 %. La Société Générale cherche à vendre sa participation dans Newedge, sa filiale de produits dérivés codétenue avec le Crédit Agricole, dans le cadre de son plan de cession d'actifs non stratégiques, a-t-on appris de sources proches du dossier.

A l'inverse, Cap Gemini (+0,04 %) résiste après l'annonce de la signature d'un contrat outre manche qui lui rapportera entre 5 et 10 millions de livres par an.

Hors CAC

Neopost recule de 1,47 %. Le groupe a annoncé une hausse de 2,7% de son chiffre d'affaires au premier semestre (+5,9% hors effets de change). Le spécialiste des solutions de courrier a confirmé ses prévisions 2011 et lancé un plan d'optimisation de ses structures aux Etats-Unis et en Europe, qui devrait générer des économies annuelles de 7 à 8 millions d'euros à compter de 2013.

Devise et Pétrole

Sur le marché des changes, la monnaie unique est stable face au billet vert. Aux alentours de 10h, un euro s'échangeait contre 1,363 dollars.

Dans le même temps, les prix du baril de brut étaient orientés à la baisse. Le Brent de la Mer du Nord perdait 0,08 % à 107,03 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 83,92 dollars (-0,63 %)

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Commentaire 1
à écrit le 28/09/2011 à 9:20
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Infernale les fonds de pension,les traders,les spéculateurs,et autres aventuriers de l'argent,comme Soros; Il faut Taxer les Transactions,et lourdement.Sinon,l'incohérence regnera en maître.

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