Après avoir aligné quatre séances consécutives de hausse, le marché parisien a consolidé ses positions. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,25% à 3.153,52 points. 

La veille, les indices boursiers européens et américains ont fortement progressé, dopés par l'espoir d'une solution à la crise grecque après le sommet franco-allemand de dimanche. Ce mardi, les investisseurs se sont cette fois montrés beaucoup plus prudents dans l'attente du vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

A la clôture des places boursières européennes, les débats étaient toujours en cours au Parlement slovaque, la coalition au pouvoir étant divisée sur le sujet. La perspective d'un vote négatif n'est donc pas à écarter et pourrait aggraver la crise de la dette en zone euro.

Les inquiétudes des opérateurs de marché sont néanmoins restées limitées grâce un autre élément important dans l'actualité : le début des publications de résultats des entreprises pour le troisième trimestre. L'américain Alcoa va lancer la saison ce soir après la clôture des places américaines. Le géant de l'aluminium fait figure de baromètre économique et donnera donc une indication sur l'impact du ralentissement économique sur les comptes des entreprises.

Sur le front des valeurs

La cote a été animée par de nombreux changements de recommandation. Lanterne rouge du CAC40, STMicroelectronics recule de 4,54% sous le coup d'un abaissement du conseil de Citigroup d'achat à vendre.

Essilor abandonne également 3,83% alors que Morgan Stanley a dégradé sa recommandation de "surperformance" à "neutre".

De son côté, Accor (-2,43%) subit l'abaissement du conseil de Barclays.

Les valeurs les plus cycliques qui avaient profité du rally de ces dernières séances subissent des prises de bénéfices, à l'image de Schneider Electric (-3,44%) et Saint-Gobain (-2,41%).

A l'inverse, la cote a été soutenue par son secteur bancaire. En tête du CAC40, Société Générale grimpe de 5,28%, BNP Paribas de 2,96% et Crédit Agricole de 1,12%. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a assuré lors de la séance de question au gouvernement à l'Assemblée nationale qu'une intervention de l'Etat français pour recapitaliser les banques ne pourrait être ennvisageable qu'en "dernier ressort".

EADS progresse de 2,78% et conforte son statut de "leader" du CAC40 avec une progression de 28,5% depuis le début de l'année. Le président exécutif Louis Gallois a souligné que son groupe avait "une trésorerie très positive" et "ne dépendait pas des banques" alors que des craintes entourant le financement des avions par les banques européennes ont émergé ces dernières semaines.

Hors CAC40

Arkema (+2,77%) a confirmé qu'il allait atteindre en 2011 pour la première fois un résultat brut d'exploitation (Ebitda) d'un milliard d'euros. Le groupe de chimie veut générer un quart de son chiffre d'affaires en Asie d'ici 2015, dont la moitié en Chine. 

Areva décroche de 1,96% après des informations de La Tribune (édition du 11 octobre) selon lesquelles les mines d'uranium et le chantier finlandais de l'EPR pourraient entraîner des provisions supplémentaires et "relativement conséquentes".

Devises et pétrole

A l'image des marchés d'actions, l'euro marque une pause dans sa reprises face au dollar. 1 euro vaut 1,3641 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont stables : le baril de WTI s'échange contre 85,05 dollars et la baril de Brent contre 109,36 dollars.