Les valeurs bancaires étaient à l'honneur ce vendredi à la Bourse de Paris. A la clôture, BNP Paribas grimpait de 4,48 %, Crédit Agricole de 4,13%, et Société Générale de 2,38%.
Pourtant, après l'abaissement de la note de crédit des banques françaises par Moody's, on aurait pu craindre un regain de défiance sur le secteur bancaire. Mais cette annonce passe au second plan. Outre le fait que la dégradation était déjà anticipée, le marché applaudit la révision à la baisse du montant des besoins en recapitalisation des banques françaises annoncée jeudi par l'Autorité bancaire européenne. De 8,8 milliards fin octobre, la nouvelle estimation atteint 7,3 milliards d'euros aujourd'hui. A titre de comparaison, le besoin estimé pour les banques allemandes a été porté de 5,2 milliards d'euros à 13,1 milliards. Au global, les besoins en recapitalisation des 70 principales banques européennes sont passés de 106,4 milliards d'euros à 114,7 milliards.
La nouvelle est d'autant plus saluée par les investisseurs que le secteur a été fortement attaqué ces derniers mois. Ainsi alors que l'indice pan européen Stoxx 600 lâche depuis le début de l'année un peu moins de 15 %, le Stoxx 600 banks chute de plus de 30%. Du coup, les titres des établissements bancaires continuent de se traiter à des niveaux de valorisation extrêmement faibles. En moyenne, les banques européennes ne valent que 0,6 fois leur valeur d'actif net (price to book). A titre de comparaison, peu avant la chute de Lehman Brothers les établissements européens listés par le cabinet Alphavalue affichaient en moyenne un ratio de 1,65.
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