Les marchés ayant anticipé le "succès" de la restructuration partielle de la dette grecque, le CAC 40 marque une pause, à la mi-journée. L'indice parisien flirtait à la mi-journée avec l'équilibre, dans l'attente de la réunion, dans l'après-midi, des ministres des Finances de la zone euro. A 11h45, l'indice CAC 40, qui avait enregistré la veille une forte progression, cédait 0,04% à 3.476,94 points dans un volume d'échanges de 804,23 millions d'euros.

"Après le succès du plan grec, le marché va devoir aller chercher de nouveaux catalyseurs", commente Renaud Murail chez Barclays Bourse. La Grèce a recueilli près de 84% d'acceptation de l'ensemble de ses créanciers privés lors de l'opération de restructuration d'une partie de sa dette. Mais ce chiffre reste toutefois insuffisant par rapport à l'objectif de 90% que s'était fixé le gouvernement. Ce dernier a donc dû recommander l'activation des clauses d'action collective (CAC) attachées aux obligations qui doivent être échangées.

"Une éventuelle activation des clauses d'action amènerait le taux de participation à 95,7%, mais relancerait le débat autour du déclenchement des CDS", ces contrats d'assurance contre la faillite du pays, soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. La décision sur les CAC doit être prise lors d'une téléconférence de l'Eurogroupe qui se tiendra ce vendredi en début d'après-midi. Les grands argentiers vont aussi décider s'ils donnent leur feu vert définitif au plan d'aide de 130 milliards d'euros en faveur d'Athènes.

L'Allemagne et la Chine concentrent l'attention des investisseurs

L'attention des investisseurs se reportait vers les fondamentaux économiques. L'excédent commercial allemand s'est élargi en janvier, témoignant du dynamisme du commerce extérieur de la première économie européenne.

Les derniers chiffres en provenance de Chine confirmaient le ralentissement de la deuxième économie mondiale. La hausse de la production industrielle a ralenti depuis le début de l'année et celle des ventes de détail a également fortement décéléré pour la même période.

Chute de l'action Lagardère après de mauvais résultats 2011

Du côté des valeurs, Lagardère dévissait de 6,92% à 22,13 euros, les investisseurs s'inquiétant du manque de visibilité du groupe, après un exercice 2011 difficile qui s'est soldé par une lourde perte, liée aux contre-performances de la branche "sport". EADS cédait 1,14% à 29,40 euros. Sa filiale Airbus, qui n'a pas enregistré de nouvelles commandes en février, est largement distancé par son rival américain Boeing. Jacquet Metal Service était recherché (+3,81% à 10,62 euros) après le retour dans le vert de son résultat net, un bénéfice opérationnel solide et une nette baisse de sa dette.

A l'inverse, Belvédère dévissait de 6,88% à 53,70 euros. La cour d'appel de Nîmes a annulé la procédure de sauvegarde du groupe de spiritueux, ce qui amène la société à "demander une procédure de redressement judiciaire le plus rapidement possible".