Alors que la guerre des prix fait rage, l'opérateur historique France Télécom a été contraint, comme ses principaux concurrents, Bouygues Telecom, (filiale de Bouygues) et SFR, (filiale de Vivendi), de contre-attaquer en baissant les prix de leurs offres commerciales, ce qui pèse sur leurs marges dans le secteur de la téléphonie mobile. Selon le président directeur général (PDG) de l'entreprise, Stéphane Richard, ces marges sont désormais parmi les plus faibles du secteur pour les économies développées.

Free a en effet mis un coup dans la fourmilière du marché du mobile Hexagonal en lançant deux offres à des prix très agressifs par rapport aux standards du marché : un premier forfait de base à deux euros par mois et un « tout illimité » à 19,99 euros par mois. Des prix nettement inférieurs pratiqués qui n'ont pas laissé le choix aux trois opérateurs en place - France Télécom, SFR et Bouygues Telecom de s'aligner pour tenter d'endiguer l'hémorragie de leurs abonnés. France Télécom et SFR ont en effet respectivement perdu 615 000 et 620 000 clients dans le mobile sur les trois premiers mois de l'année.

Parallèlement, Iliad a connu une montée en puissance sur l'échiquier des opérateurs mobiles en signant le démarrage le plus rapide pour un nouveau venu sur le marché du mobile en Europe. En effet, depuis son lancement début janvier, Free a conquis quelques 2,6 millions d'abonnés, se taillant une part de marché de 4% en seulement 80 jours. Un début fulgurant pour le quatrième opérateur mobile qui met en difficulté les opérateurs historiques.

Pour l'exercice 2012, France Télécom va maintenir à 1,40 euro par action le dividende distribué en 2012 au titre des résultats réalisés en 2011, ce qui offre au cours actuel (10,18 euros) un rendement honorable de 13,75%.

Mais l'intensification de la concurrence qui devrait impacter l'excédent brut d'exploitation et provoquer un tassement de sa marge nette à 8,1% en 2012 (contre 8,6% l'année précédente), nécessite la réduction du dividende, initialement de 1,30 euros pour 2013. Par ailleurs, le PDG de France Télécom a assuré à l'Agence France Presse qu'aucun plan social n'était prévu au sein de son groupe en dépit de l'arrivée de Free. Le titre France Télécom (FTE-FR) s'inscrivait en repli de 0,73% à la mi journée pour se négocier à 10,20 euros.
 

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