Lacroix : difficile premier semestre

Le premier semestre 2011/2012 n'a pas été de tout repos pour Lacroix. Le groupe industriel spécialisé dans la signalisation routière a annoncé un résultat net part du groupe pour son exercice fiscal semestriel 2011-2012, en chute de 58,5% à 2,2 millions d'euros.

Déjà connu du Marché, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 7,98% à 161,5 millions d'euros malgré un environnement difficile notamment en Espagne et en Allemagne. Toutefois, le contexte économique en Europe a mis à rude épreuve la rentabilité du groupe sur le semestre. Le résultat opérationnel courant est ressorti en baisse de 40,0% à 4,5 millions d'euros tandis qu'un peu plus bas dans le compte de résultat, le profit opérationnel s'effondre de 48% à 3,9 millions d'euros. Les marges se sont érodées avec une rentabilité opérationnelle de 2,7%. Pour mémoire, la rentabilité du groupe avait déjà baissé l'an dernier, passant de 5% à 3,95%.

Dans le détail, la branche Electronique (54% du chiffre d'affaires), a vu son activité croître de 7,8% sur la période. Cette progression du volume d'affaires s'est toutefois accompagnée « d'une baisse de résultat, due notamment à un environnement fortement dégradé en Allemagne et à l'impact annoncé de la reprise du bureau d'études de T.E.S. en juin 2011 ».

En Télégestion (9% du chiffre d'affaires), l'activité plus soutenue que prévu en France a compensé une légère baisse de chiffre d'affaires à l'export. La rentabilité de l'activité a été de nouveau très satisfaisante et cette tendance devrait se confirmer au cours du second semestre.

En Signalisation (37% du chiffre d'affaires), la hausse importante du chiffre d'affaires (+9,3%) s'est réalisée dans un contexte très difficile en France et surtout en Espagne. « Des charges liées au décalage dans la réalisation de certains marchés importants et des difficultés dans les services ont fortement impacté les résultats » explique Lacroix qui s'attend à une amélioration des profits dans cette branche sur le second semestre.

Lacroix reste optimiste et prévoit sur l'exercice, que chacune des activités dégagera des résultats positifs, « préservant ainsi la forte capacité du groupe à investir dans son développement ».

La société Lacroix, introduite en Bourse en 1992, se traite sur ses plus bas annuels à 12,20 euros, soit 50% en dessous du pic de juin 2011. L'environnement difficile notamment en Espagne et en Allemagne pèse sur les marges surtout dans l'électronique. Par ailleurs, la rentabilité dans le domaine de la signalisation demeure encore sous pression. Après sa folle remontée entre 2007 et 2008 avec à son compteur plus de 60% de gains, le titre avait subi de plein fouet la défiance des opérateurs dans le dossier sur fond de crise... L'activité de Lacroix avait été lourdement frappée par la conjoncture. Un contexte des plus adverses qui a fait retomber le cours à 10 euros en février 2009. Aux cours actuels, le dossier est faiblement valorisé, de l'ordre de 5,8 fois les bénéfices espérés pour 2011/2012 et 6,8 fois les profits escomptés pour 2012/2013. Un titre bon marché mais le manque de visibilité sur l'environnement économique devrait entraîner une baisse des profits en 2012 pour ensuite « rebondir en 2013 » selon un bureau d'études parisien.

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