Montupet trouve la croissance loin de l'Europe

Montupet tourne à plein régime en ce début de semaine à la Bourse de Paris après avoir publié des comptes semestriels de très bonne facture à la faveur de la croissance des marchés automobiles américains et asiatiques, qui ont permis de compenser l'atonie du marché européen...

L'équipementier automobile a vu son chiffre d'affaires progresser de 2,4% à 215 millions d'euros au premier semestre, à base comparable. Mais c'est du côté du résultat opérationnel que le redressement est le plus significatif. Il bondit de 33% pour atteindre 21,8 millions d'euros et représente 10% des revenus. Cette progression repose sur une activité plus stable qu'en 2011, qui a permis aux usines françaises de revenir à une exploitation normale, une croissance « forte et maîtrisée » en Bulgarie et cela en dépit d'un recul de l'activité de Montupet au Royaume-Uni, dû aux ventes de PSA. La marge brute d'autofinancement a progresse à 15% des revenus à 32,4 millions d'euros, et le bénéfice net ressort à 19,1 millions d'euros, incluant 2,3 millions d'euros d'éléments exceptionnels. L'équipementier récolte enfin les fruits de plusieurs années de restructurations. Après les cessions de l'activité jantes et de sa filiale en difficultés «Fonderie du Poitou Aluminium» l'an dernier, Montupet mise désormais tout sur les culasses.

Des implantations en Asie ?

 Sur le front des perspectives, l'équipementier automobile ne s'est pas autorisé à livrer des prévisions chiffrées. Il anticipe pour le second semestre une charge de travail en « baisse sensible par rapport au premier semestre dans les deux usines françaises, et en augmentation pour l'usine de Belfast ». Le groupe signale s'adapter à cette conjoncture alors que la charge de travail des trois autres sites reste stable. « La rentabilité du second semestre devrait être en ligne avec celle du premier, mais les périodes d'inactivité d'août et décembre conduiront à un résultat semestriel inférieur. » ajoute Montupet. Pour l'année 2013, les deux culasses Ford, démarrées cette année à Belfast (UK) et à Roussé (Bulgarie), « constitueront un solide relais de croissance ».

Montupet entend également poursuivre la diversification de ses clients et de ses implantations afin de répartir son risque « produit ». La société indique également que sa technologie attire les constructeurs allemands, et espère que ces contacts aboutiront à la production d'une ou plusieurs culasses de nouvelle génération. Le groupe étudie par ailleurs les conditions d'une implantation industrielle en Asie pour accompagner ses clients traditionnels.

Peu cher payé

Depuis le premier janvier, le titre s'adjuge près de 95% malgré un bref retour sous les 5 euros pendant l'été dernier et progresse de 357% depuis ses plus bas historiques à 1,58 euros en mars 2009, au plus fort de la crise financière. Montupet avait passé une année 2011 difficile en Bourse sous le coup de la déprime conjoncturelle avec une action qui avait rétrocédé 45% de sa valeur pour finir à 3,85 euros fin décembre 2011. Au cours actuels, le titre de l'équipementier automobile est encore loin de ses niveaux d'il y a 5 ans alors qu'il se traitait plus d'une vingtaine d'euros. Sur le front de la valorisation, le titre est peu cher payé avec une action qui est seulement valorisée quatre fois les bénéfices estimés pour 2012.

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