La Bourse de Paris sans grande direction, souffre d'incertitudes

La Bourse de Paris était en légère baisse mercredi à la mi-journée (-0,21%), dans un marché sans direction, toujours assailli de doutes sur l'avenir de l'Europe et déprimé par une baisse de la production industrielle en avril en zone euro.
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A 12H50, l'indice CAC 40 cédait 8,92 points, à 3.038,11 points dans un volume d'échange de 1,14 milliard d'euros. Après une ouverture en hausse aidée par la bonne performance de Wall Street mardi soir, le marché a vite déchanté. Les doutes sur la zone euro ont repris le dessus et l'annonce de la baisse de la production industrielle dans la zone en avril a aussi pesé sur le marché.

Le plan d'aide aux banques espagnoles reste toujours aussi flou et les perspectives des élections grecques le 17 juin créent une énorme incertitude. Signe de cette méfiance, même l'emprunt allemand, pourtant considéré comme une valeur refuge, souffre. Ses taux sont en hausse sur le marché obligataire. "Cette hausse généralisée (des taux) illustre parfaitement la défiance générale vis-à-vis de la zone euro", résument les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. L'Allemagne a d'ailleurs placé mercredi environ 4 milliards d'obligations Bund à 10 ans, au taux de 1,52%, en hausse par rapport à la dernière opération de ce type (1,47%) et par rapport aux taux observés ces dernières semaines sur les marchés.

De son côté, le Trésor italien a emprunté mercredi comme prévu 6,5 milliards d'euros à un an mais a vu ses taux d'intérêt s'envoler, alors que la péninsule est revenue depuis le début de la semaine dans la ligne de mire des marchés financiers.

De manière générale, on assiste "à de la fatigue de la part des investisseurs qui regrettent l'impuissance des responsables à concilier les actions d'urgence" en zone euro.

Sur un plan macroéconomique, les nouvelles ne sont pas réjouissantes avec l'annonce d'une baisse de 0,8% de la production industrielle en avril dans la zone euro. "Ce chiffre laisse penser que la zone euro ne va pas arriver à échapper encore très longtemps à la récession", souligne Capitaleconomics.

Les valeurs cycliques, dépendantes de l'évolution de la conjoncture, étaient en nette baisse : Alstom perdait 4,59% à 23,39 euros, Schneider Electric cédait 4,43% à 41,91 euros.

Les valeurs automobiles étaient également en berne après les déclarations d'un haut dirigeant de Renault indiquant que le début de l'année en France et en Europe était "particulièrement inquiétant". Renault était en repli de 3,11% à 31,32 euros, Michelin de 2,96% à 46,67 euros, et Valeo lâchait 3,42% à 32,50 euros. Peugeot était en revanche stable (+0,06% à 7,57 euros).

Du côté des hausses, on note l'envolée de Maurel et Prom (+18,94% à 12,43 euros) sur fond de rumeurs d'intérêt de groupes étrangers pour le pétrolier français qui s'accentuent.

Hormis Crédit Agricole (+2,34% à 3,01 euros), les autres banques étaient en modeste hausse: BNP Paribas prenait 0,16% à 28,13 euros et Société Générale était stable (+0,09% à 16,82 euros).
Zodiac était en forte hausse de 1,09% à 79,45 euros, le marché saluant les perspectives encourageants de l'équipementier aéronautique.

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