CAC40 : le biais devient haussier après réouverture W-Street

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris (+0,3%) ne va nulle part, sur fond de volumes inexistants (930MdsE) tout comme Wall Street qui vient de rouvrir sans direction (Dow Jones grappille 0,1%, le Nasdaq s'effrite de -0,1%), et il ne s'est apparemment rien passé ce weekend en Russie, ou rien qui préfigure un changement porteur d'incertitudes qui pourraient affecter la sérénité dans laquelle semblent baigner les marchés.

Le CAC40 (qui se rapproche de 7.185) évolue un peu au-dessus du seuil d'équilibre (c'était l'inverse ce matin) tandis que l'Euro-Stoxx50 grappille +0,2%, freiné par le repli de -0,1% du DAX.

L'indice CAC a désormais enfoncé le palier des 7.200 points et menaçait ce matin d'enfoncer son support majeur des 7.170.

Une telle rupture (écartée dans l'immédiat) préfigurerait un test du seuil des 7.100 points, voire celui plus psychologique des 7.000 points.

Francfort est plombé par un nouveau recul de -4% de Siemens Energy (vers 14E, les problèmes techniques sur les éoliennes géantes s'avèrent plus sérieux qu'estimé en début d'année), ce qui porte à plus de 40% son repli en 2 séances (9MdsE de capitalisation partis en fumée).

L'autre vent contraire se situe du côté de l'indice Ifo du climat des affaires (BCI) qui est passé de 91,5 en mai à 88,5 en juin, une contraction plus importante que prévu par les économistes, tels que ceux de Capital Economics qui anticipait un indice à 91 pour le mois en cours.

Le bureau d'analyse londonien souligne que si le sous-indice des anticipations a particulièrement baissé, celui des conditions actuelles, qui est selon lui davantage corrélé à l'évolution du PIB, a également diminué.

'Cette chute de l'indice suggère que le PIB allemand s'est probablement contracté pour le troisième trimestre consécutif au deuxième trimestre', prévient Capital Economics, qui s'attend aussi à ce que 'l'économie reste en récession tout au long de 2023'.

Les investisseurs ont donc des motifs d'être préoccupés par l'évolution des rendements obligataires cet été si la FED et la BCE maintiennent leur stratégie d'intransigeance face à l'inflation.

Mais le crédo est que l'assouplissement monétaire ultérieur sera aussi rapide qu'a pu l'être le resserrement depuis 1 an si la récession prend de l'ampleur.

Le ralentissement de la croissance économique est devenu une donnée évidente à prendre en compte pour les investisseurs depuis le discours peu accommodant de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, tenu la semaine dernière, qui s'est accompagné de piètres statistiques économiques.

Nos OAT qui s'étaient fortement détendues de -15Pts vendredi effacent -3,5Pts de plus à 2,852%, les Bunds -3,2Pts à 2,327%, les BTP italiens -4Pts à 3,9600%.

Les T-Bonds avaient pris un peu de retard vendredi, ils le rattrapent avec -8,5Pts à 3,725%.

En Europe comme aux Etats-Unis, les écarts de rendement entre les emprunts de maturités plus courtes et d'échéances longues se creusent encore depuis 48H et atteignent désormais des niveaux extrêmes, un signal souvent perçu comme avant-coureur d'une récession.

Les décalages entre l'inversion de la courbe des taux et l'entrée en récession sont toutefois très variables, font remarquer les équipes de Janus Henderson.

La prudence pourrait également l'emporter avant la publication, vendredi, de chiffres de l'inflation en Europe et aux Etats-Unis (CPI) qui pourraient fournir une indication plus claire sur l'ampleur des prochaines hausses de taux des banques centrales.

La géopolitique pourrait également pénaliser la tendance après la tentative de coup d'Etat manquée du groupe de mercenaires russes Wagner pendant le week-end.

'Il est tout à fait possible que les marchés ignorent largement les événements qui se sont déroulés en Russie à ce stade, car si ce qui s'est réellement passé est loin d'être clair, en tout cas le scénario le plus chaotique d'une Russie sombrant dans la guerre civile a été évité pour le moment', réagissent les stratèges de Danske Bank.

Dans l'actualité des sociétés cotées, Casino (-9,8%) annonce avoir finalisé la cession de sa participation résiduelle dans Assaí, annoncée le 22 juin, participation qui représentait 11,7% du capital de cette enseigne brésilienne de distribution de type 'cash & carry'.

Renault Group annonce un investissement de 200 millions d'euros d'un groupe investisseurs mené par Otro Capital pour prendre 24% du capital d'Alpine Racing Ltd, entité basée à Enstone (Royaume-Uni) représentant l'ensemble des activités de l'écurie de Formule 1.

Euronext annonce avoir conclu un accord définitif pour la cession de sa participation de 11,1% dans LCH SA à LCH Group Holdings, pour un montant de 111 millions d'euros, une transaction dont la finalisation devrait avoir lieu début juillet.

Orpea bondit de +28% alors qu'un second cabinet remet radicalement en cause l'évaluation de la CDC qui est dénoncée par les actionnaires comme fallacieuse et assortie d'un plan de recapitalisation massif qui spolie manifestement les minoritaires au profit des nouveaux entrants.

La possibilité pour un tribunal de remettre en cause le plan déjà approuvé dépendra de la validation du caractère abusif et non sincère de la valorisation par la CDC pour quasiment zéro E -et 160MdsE au cours actuel- contre 2,7 à 3,5MdsE (soit 20 fois plus) selon 2 cabinets d'expertise renommés).

Enfin, TotalEnergies et Aramco annoncent avoir attribué les contrats d'ingénierie et de construction (EPC) d'un montant de 11 milliards de dollars pour 'Amiral', site pétrochimique de taille mondial adossé à la raffinerie de SATORP de Jubail, en Arabie Saoudite.

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