CAC40 : pluie de records tous azimuts après la FED et la BCE

(CercleFinance.com) - Le mois de juillet va t'il se terminer dans l'euphorie la plus débridée ?

Quel contrepied ! La veille, le CAC40 s'envole de +2,2% vers 7.475 alors que le veille à la même heure, il s'enfonçait sous 7.300.

Aujourd'hui, le CAC40 'Golbal Return' pulvérise un nouveau record absolu à 22.550Pts, 100Pts au-delà des 22.430 du 19 mai dernier, la meilleure clôture étant inscrit le 22 mai à 22.370... l'indice a de la marge ce jeudi).

L'Euro-Stoxx50 s'aligne sur le CAC40 avec +2,2% à 4.444 (nouveau record annuel et historique) et engrange +17% depuis le 1er janvier et passe positif sur le mois de juillet depuis ce matin (il efface la résistance des 4.410 des 19 mai, 16 juin, 3 puis 13 juillet).

Wall Street a entamé la séance sur les chapeaux de roues avec +0,6% sur le S&P500 (12ème hausse en 14 séances) et le Nasdaq flambe de +1,3% dans le sillage de META qui affiche +8% et +90% depuis le 1er janvier

Le trou d'air de la veille semble avoir été provoqué par des ventes US destinées à soutenir leurs propres indices, le Dow Jones alignant une 13ème séance de hausse consécutive (record de séance de hausse depuis janvier 1987).

Mais voici le Dow Jones (+0,2% à 35.600, à 2,3% de son record) en hausse pour la 14ème séance d'affilée (exploit jamais réédité depuis mi-juin...1897, soit 126 ans).

Qu'est-ce qui euphorise Wall Street de la sorte ?

Il n'est pas certain que 'l'euphorie' ait grand chose à voir avec cette hausse somnambulique, d'ailleurs, la méfiance est au maximum.

Mais justement, cette hausse s'alimente d'un contrepied algorithmique permanent : moins les circonstances (taux, liquidités, conjoncture) sont favorables, plus il y a de vendeurs à prendre à revers !

Mercredi soir, la Fed a relevé sans surprise ses taux directeurs d'un quart de point pour la onzième fois en moins d'un an et demi tout en laissant la porte ouverte à de futurs tours de vis (les taux sont déjà au plus haut depuis mai 2001).

Son intervention n'a toutefois pas totalement douché les espoirs d'une fin prochaine de son cycle de resserrement monétaire prolongé.

'La Fed s'est gardée la possibilité de procéder à de nouvelles hausses de taux, mais toute déclaration allant dans le sens contraire aurait constitué une surprise', rappellent les équipes de Commerzbank.

'Nous pensons que l'économie comme l'inflation vont ralentir dans les mois qui viennent, ce qui signifie que que nous avons atteint le plafond en termes de taux d'intérêt', soulignent les analystes.

En Europe, pas de surprises non plus du côté de la BCE: hausse de +25Pts à 3,75% et préparation des esprits à un nouveau tour de vis mi-septembre, vers 4,00%.

La BCE juge que 'la conjoncture économique européenne se dégrade et que les perspectives sont incertaines' : il n'en fallait pas plus pour entretenir l'espoir que face à un risque de récession, la BCE ne change son fusil d'épaule sur les taux (tout comme la FED, d'après les attentes de Wall Street).

Il y avait des chiffres US au programme ce jeudi : les commandes de biens d'équipement ont augmenté bien plus que prévu en juin aux Etats-Unis (+4,7% après +2% en juin) témoignant de la vigueur persistante de l'économie américaine.

Le Département du Commerce précise que hors transports (majoritairement l'aéronautique), un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises, les commandes de biens durables n'ont toutefois augmenté que de 0,6% le mois passé.

A lui seul, le secteur de l'aéronautique civile affiche un bond de 69,4%, Boeing ayant précédemment indiqué avoir reçu 288 commandes nettes d'avions en juin, contre seulement 63 en mai, notamment grâce à la tenue du salon du Bourget.

Le marché du travail continue de surprendre par sa vigueur : le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a reculé de 7 000 lors de la semaine du 17 juillet, ressortant à 221 000 selon le Département du Travail.

La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse quant à elle apparaître un recul de 3750 du nombre d'inscriptions par rapport à la semaine précédente, pour s'établir à 233 750.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de 59 000 pour s'établir à 1 690 000 lors de la semaine du 10 juillet, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.

Les marchés obligataires se dégradent cet après-midi de part et d'autre l'Atlantique après la FED puis la BCE : la journée avait bien commencé dans l'Eurozone, les rendement se détendaient nettement avec -5Pts sur les OAT et les Bunds à 2,964 et 2,406% respectivement mais tous les gains sont effacés et c'est le retour sur les niveaux de la veille à 3,01 et 2,455% et les T-Bonds US se dégradent de +10Pts à 3,953%.

Il en résulte une forte décrue de l'Euro de -0,85% à 1,0995 et une hausse globale du Dollar Index de +0,7% à 101,62.

La cote européenne est animée en outre par une impressionnante série de publications de résultats, qui vont eux aussi avoir un effet sur la tendance boursière.

En France, Air Liquide publie un BPA en progression de 32% au titre du premier semestre 2023, à 3,30 euros, avec une marge opérationnelle (ROC sur chiffre d'affaires) de 17,7%, en forte amélioration de 80 points de base hors effet énergie.

TotalEnergies publie un résultat net ajusté de 4 956 M$ au 2ème trimestre 2023 contre 6 541 M$ au 1er trimestre 2023. Le résultat net ajusté dilué par action s'est établi à 1,99 $ au 2ème trimestre 2023 contre 2,61 $ au 1er trimestre 2023 et de 4,61 $ au 1er semestre 2023 contre 7,14 $ un an plus tôt.

Renault Group publie un résultat net part du groupe de 2,09 milliards d'euros (soit 7,70 euros par action) pour le premier semestre 2023 et une marge opérationnelle record de 7,6%, en progression de trois points (dont 6,2% pour l'automobile, en hausse de 4,1 points).

Enfin, JCDecaux publie au titre du premier semestre 2023 un résultat net part du groupe de 37,8 millions d'euros, en hausse de 422,4%, et un résultat d'exploitation ajusté avant charges de dépréciation, de 12,5 millions, en hausse de 170%.

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