Wall Street : 14 hausses sur 15, 9 semaines sur 11, 5 mois/5

(CercleFinance.com) - Wall Street finit la semaine sur une note de confiance affirmée, après le petit coup de stress de la veille entre 20H et 22H.

Les indices US récupèrent le terrain perdu jeudi soir et finissent la semaine au plus haut avec +0,5% sur le Dow Jones (14ème séance de hausse du 15, il gagne 0,7% en hebdo), +0,95% sur le S&P500 (à 4.607) qui revient à 4% de son record absolu de début janvier 2022 et le Nasdaq bondit de +1,9% à 14.316, soit +2,1% hebdo.

Il a repris presque 2% dans le sillage de Intel +6,6%, Meta +4,4%, Tesla +4,2%, Applied Materials +4%, Amazon et Netflix +3,1%, Microchip +3%, Qualcomm +2,9%, Alphabet +2,5%, Microsoft +2,3%.

Sauf catastrophe improbable, les indices US vont aligner un 5ème mois de hausse consécutif, le S&P500 aligne 9 semaines de hausse sur 11, un ratio surréaliste qui semble traduire un optimisme inoxydable... mais si cet optimisme n'est que le vernis rationalisant d'une hausse somnambulique, le moteur de ce rallye réside plus dans le renforcement de l'exposition au risque (gestions investies à 102%) que dans l'abondance de liquidités.

Les investisseurs qui avaient déserté le compartiment 'actions' fin septembre/début octobre, avec de nombreuses hausses de taux à venir (+200Pts), ont été systématiquement pris à contrepied par une hausse des indices qui a totalement démenti les anticipations de baisse des 'equities' du fait de la chute de la 'prime de risque', le monétaire rapportant désormais 2 fois plus que les dividendes versés.

C'est un cas de figure sans précédent au 21ème siècle, et même depuis la fin des années 80.

Le rôle du 'VIX' (-4,5% à 14,90) qui mesure l'évolution du rapport call/put a peut-être joué un rôle central, en reflétant une baisse -peut-être totalement artificielle- du 'risque' perçu par Wall Street : récession future, surendettement, fragilité des banques régionales, hausse des défauts sur tous types de dettes... autant de risques bien réels qui semblent miraculeusement absents de l'horizon des investisseurs.

Seul compte à leurs yeux la contraction de l'inflation, la bonne tenue de la consommation et une confiance des ménages à toute épreuve, la robustesse du marché du travail.

La séance a été très animée en termes de statistiques, avec des investisseurs qui se rassurent un peu avec les chiffres de l'inflation 'PCE' parus aux Etats-Unis à 14H30, en marge des 'revenus et dépenses' des ménages US.

Les dépenses de consommation ont augmenté de 0,5% en juin par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, une progression légèrement supérieure aux attentes, pour des revenus en croissance de 0,3%.

Mais Wall Street n'avait d'yeux que pour l'indice d'inflation des prix PCE : il recule à 3% en rythme annuel pour le mois de juin, en ralentissement marqué par rapport à 3,8% le mois précédent.

En excluant les produits alimentaires et l'énergie, catégories particulièrement volatiles en termes de prix, ce taux d'inflation surveillé de près par la Fed a aussi reculé d'un mois sur l'autre, passant de 4,6% en mai à 4,1% le mois dernier (plus que prévu).

Le dernier chiffre de la semaine est également très positif: le baromètre très suivi de la confiance du consommateur de l'Université du Michigan bondit de +7,2Pts à 71,6 en version définitive ce mois-ci, un plus haut depuis octobre 2021, contre 64,4 en juin, alors que les économistes prévoyaient en moyenne un indice à 72,6.

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