Wall Street : digère l'exclusion d'une baisse de taux en 2023

(CercleFinance.com) - C'est un final plutôt inattendu : les acheteurs ont fermement pris la main en cette veille de weekend, malgré un discours de Jerome Powell à Jackson Hole qui semblait fermer la porte à un pivot de la Fed (l'entame d'une décrue des taux) avant le printemps 2024, c'est-à-dire probablement trois trimestres, alors que c'était anticipé pour juin 2023 il y a 12 mois.

Wall Street a terminé sur des gains substantiels avec +0,73% sur le Dow Jones, +0,67% sur le S&P 500 (soit +0,8% sur la semaine) et +0,94% sur le Nasdaq... qui affichait -0,6% vers 17h00 (une belle remontée qui lui permet d'engranger +2,5% sur la semaine et de repasser la barre des +30% depuis le 1er janvier).

Les vedettes du jour furent Intel +2%, ZScaler +2,2%, Adobe +2,5%, Analog +2,6%, Lucid +2,7%, Tesla +3,7% et Intuit +4,1%.

A noter la rechute de -2,4% de Nvidia qui est retombé en l'espace de 48 heures de 505$ à 460$ vendredi soir.

Ce fut apparemment une 'journée sans histoire' sur le marché obligataire US puisque le T-Bond de référence à '10 ans' a terminé parfaitement inchangé à 4,232%.

Il s'est cependant dégradé jusque vers 4,285% après le discours de Jerome Powell et le '2 ans', qui s'est tendu vers 5,06%, a affiché son pire niveau depuis juin 2006.

Mais Wall Street ne semble même pas s'en être aperçu.

Le patron de la Fed a pourtant douché en quelques phrases les espoirs de détente de taux dans un 'avenir prévisible'.

Il ne s'est pas embarrassé de formules alambiquées pour signifier aux investisseurs qu'il n'y aura pas d'assouplissement monétaire avant que l'inflation soit proche de 2% et stabilisée autour de ce niveau.

Jerome Powell a indiqué que 'l'inflation a ralenti mais demeure trop élevée: le problème est loin d'être complètement résolu, il n'est pas certain que la décrue actuelle des prix soit durable'.

'La croissance sous-jacente actuelle reste supérieure à la moyenne historique, ce qui pourrait entretenir des ferments inflationnistes' : il va donc falloir maintenir des conditions monétaires restrictives dans la durée et la Fed se tient prête à relever les taux si nécessaire.

Autrement dit, une baisse de taux n'est pas envisageable au cours des prochaines réunions de la Fed et si un statu quo fait consensus mi-septembre (à 80%), c'est du 50/50 en ce qui concerne un nouveau tour de vis début novembre (objectif 5,50/5,75%).

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