Wall Street : la tendance pâtit encore des banques centrales

(CercleFinance.com) - Wall Street devrait ouvrir en baisse pour la quatrième séance de suite jeudi matin, la place américaine pâtissant des craintes de voir les grandes banques centrales poursuivre leur durcissement monétaire.

Une demi-heure environ avant l'ouverture, les contrats 'futures' sur les principaux indices perdent entre 0,2% et 0,3%, annonçant un début de séance en léger recul.

La Bourse de New York avait déjà souffert hier, les investisseurs craignant que la volonté affichée par Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, de poursuivre sur la voie du resserrement monétaire ne finisse par briser l'élan de la croissance.

'Cela signifie que les investisseurs ont dû, une nouvelle fois, écarter la perspective de baisses de taux de la Fed cette année', souligne Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.

Mais l'orientation des autres banques centrales de l'autre côté de l'Atlantique constitue également une source d'inquiétude pour Wall Street.

Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) a décidé, lors de sa réunion qui s'est achevée ce jeudi, d'augmenter son taux directeur de 0,50 point de pourcentage pour le porter à 5%.

'La BoE n'a pas exclu de procéder à de nouvelles hausses de taux si les données relatives à l'inflation devaient rester défavorables', soulignent les équipes de Commerzbank.

Auparavant, c'était la Banque nationale suisse (BNS) qui avait poursuivi le resserrement de sa politique monétaire en relevant son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 1,75%.

Au vu de l'accentuation des pressions inflationnistes, la BNS a estimé qu'il n'était pas exclu que d'autres relèvements de taux soient nécessaires pour assurer la stabilité des prix à moyen terme.

'La croissance mondiale fait preuve de résilience à court terme, mais l'inflation de base restant obstinément élevée, les banques centrales devront continuer à resserrer leur politique dans les mois à venir', indique aujourd'hui Fitch Ratings.

Pour l'agence d'évaluation financière, les taux d'intérêt devraient ainsi atteindre des sommets 'plus élevés et plus tardifs'.

'Et avec les politiques de resserrement quantitatif des banques centrales qui retirent des liquidités, il y a un risque que le resserrement du crédit, plus fort que prévu, frappe la croissance', avertit Fitch.

Ce regain d'inquiétudes autour de l'action des banques centrales relègue au second plan les chiffres hebdomadaires du chômage aux Etats-Unis, qui n'ont que partiellement rassuré les investisseurs.

Le Département du Travail a fait état ce matin d'un nombre d'inscriptions aux allocations chômage stable lors de semaine du 12 juin, à 264.000 comme à l'issue de la semaine précédente.

Deux autres statistiques figurent à l'agenda du jour, les ventes de logements anciens ainsi que l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, toutes les deux attendues sur une note de faiblesse au mois de mai.

Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.