Les banques se secouent

La baisse de la rentabilité conjuguée à une règlementation plus stricte obligent les banques à faire preuve d'innovation pour améliorer l'efficience de leur modèle.
Deutsche Bank a présenté cette semaine sa nouvelle stratégie d'avenir.

Les banques sont en pleine mutation. Elles doivent lutter contre une baisse de leur rentabilité liée notamment à la réglementation. Et elles cherchent à se réinventer. Partout, ou presque. En France, grâce au fait que les Français acceptent toujours de se faire plumer sans réagir, les banques peuvent continuer sur leur lancée...

A LA RECHERCHE D'UN NOUVEAU MODÈLE

Les grandes banques internationales cherchent leur nouveau modèle. Hier Deutsche Bank a présenté sa stratégie d'avenir. Et au même moment à Londres, le cours d'HSBC s'envolait sur des rumeurs de cession de la partie banque de détail en Grande Bretagne. Les banques cherchent à trouver la formule magique qui leur permettra de rétablir ou maintenir une rentabilité élevée dans un monde plus réglementé et plus concurrentiel. Jusqu'à présent, le modèle plébiscité était celui de la banque universelle, un groupe gigantesque alliant banque d'affaires, banque de détail, banque de gestion d'actifs, présent partout.

POURQUOI CETTE REMISE EN QUESTION?

Les activités de trading ont subi le contrecoup de la crise de 2008 et l'impact de la réglementation. Les activités de détail sont de moins en moins rentables avec des taux d'intérêt à zéro et l'explosion du numérique. C'est surtout là que le bât blesse. Et dans tous les nouveaux plans stratégiques annoncés ou pressentis, l'activité de détail est soit réduite, avec une accélération des fermetures d'agences pléthoriques devenues inutiles, soit totalement séparée. Deutsche Bank a par exemple confirmé la cession partielle de sa filiale Postbank.

LES BANQUES FRANÇAISES RÉSISTENT GRÂCE A VOUS

Du côté des banques Françaises, peu de changement stratégique majeur pourtant. Les banques Françaises continuent à défendre le modèle de la banque universelle. Elles ne peuvent pas réduire brutalement leurs réseaux d'agence car cela provoquerait un choc social que le gouvernement n'acceptera pas. Et elles bénéficient encore d'une situation étonnante, voire aberrante. Les Français sont toujours aussi peu mobiles. Même si les banques en ligne progressent, leur part est marginale et les Français continuent à payer des frais bancaires absurdes sans broncher. Tant que cela durera, les banques Françaises n'auront pas besoin de prendre de mesures radicales. Le secteur bancaire mondial commence sa mue. Une mue qui se transformera en révolution quand les nouvelles générations nourries au numérique deviendront leurs clients.

Plus d'actualités Bourse sur MonFinancier.com

Pour aller plus loin, suivez le cours des marchés en direct

MonFinancier

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.