Trump accuse la Russie et la Chine de dévaluer leurs monnaies

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Trump accuse la russie et la chine de devaluer leurs monnaies[reuters.com]
(Crédits : Yuri Gripas)

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Donald Trump a accusé lundi la Russie et la Chine de dévaluer leurs monnaies au moment où les Etats-Unis relèvent leurs taux d'intérêt.

"La Russie et la Chine jouent à la Dévaluation monétaire alors que les Etats-Unis continuent de relever leurs taux. Pas acceptable !", a déclaré Trump dans un message posté sur Twitter.

Une devise maintenue artificiellement bas rend les exportations d'un pays plus compétitives. A l'inverse, le relèvement en cours des taux d'intérêt américains devrait théoriquement accroître la valeur du dollar, pénalisant ainsi les exportations américaines.

Depuis la prise de fonctions de Donald Trump en janvier 2017, le dollar a faibli face à la plupart des devises dont le yuan chinois et le rouble, du moins jusqu'à l'imposition de sanctions contre la Russie ces dernières semaines.

Le dollar s'est déprécié de 8,6% face au yuan depuis le 20 janvier 2017 mais il a progressé de 4,5% contre le rouble. Avant l'annonce des sanctions visant les oligarques russes début avril, le billet vert affichait une baisse de près de 4% face à la monnaie russe mais celle-ci a perdu 8,4% de sa valeur en deux jours les 9 et 10 avril.

L'indice dollar, qui mesure la valeur du dollar face à un panier de six grandes devises, a reculé de 11,2% depuis l'entrée de Donald Trump à la Maison blanche.

Dans son rapport semestriel publié vendredi, le Trésor américain s'est abstenu une nouvelle fois d'accuser nommément des pays de manipuler les taux de change. Le rapport n'a pas non plus fait mention des menaces récentes de Donald Trump de relever les droits sur certaines importations chinoises afin de réduire le déficit commercial américain.

Sarah Sanders, porte-parole de la Maison blanche, a par la suite indiqué à la presse que la Chine figurait sur une liste de surveillance ("watch list") du Trésor américain pour manipulation possible de sa devise. Elle s'exprimait à bord de l'avion présidentiel Air Force One à l'occasion d'un déplacement de Donald Trump à Miami.

(Doina Chiacu à Washington et Dan Burns à New York, avec James Oliphant à bord d'Air Force One, Véronique Tison pour le service français)