UE : Macron ouvert à une entrée de la Serbie en 2025, sous conditions

reuters.com  |   |  367  mots
Ue: macron ouvert a une entree de la serbie en 2025[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron s'est dit mardi ouvert à l'entrée de la Serbie dans l'Union européenne en 2025, à condition que le pays ait rempli les conditions exigées et que l'Union se soit réformée.

Après une rencontre à l'Elysée, son homologue serbe, Aleksandar Vucic, a souligné le chemin restant à parcourir par la Serbie pour boucler les négociations d'adhésion, citant les relations avec le Kosovo, le système judiciaire et l'Etat de droit.

"Si rien n'est fait de ce qui a été décidé dans le programme d'ici 2025, la Serbie n'a aucune chance de rentrer dans l'Union européenne", a dit Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse, citant la date évoquée par la Commission européenne.

"Si en 2025 tout est fait conformément à ce qui a été prévu, oui", a-t-il ajouté. "Si c'est fait plus vite et que les choses vont encore mieux, les perspectives peuvent même être différentes."

Aleksandar Vucic a évoqué les obstacles à franchir.

"Même si le président Macron disait : 'demain vous allez adhérer, nous ne pourrons pas adhérer avant de régler la question entre Belgrade et Pristina, avant de réformer notre système juridique, de régler les questions de l'Etat de droit et tout le reste", a-t-il dit au côté du président français.

"Donc nous devons résoudre nos problèmes, c'est la condition sine qua non."

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont décidé en juin de retarder d'au moins un an la décision sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Macédoine et l'Albanie, sous la pression en particulier de la France, qui craint d'envenimer le débat politique avant les élections européennes de mai 2019.

Les Européens ont dans le même temps souligné concernant la Serbie que "les progrès réalisés en ce qui concerne les chapitres relatifs à l'Etat de droit et aux droits fondamentaux ainsi que la normalisation des relations de la Serbie avec le Kosovo sont essentiels et continueront de déterminer le rythme général des négociations d'adhésion".

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)