Il est trop tôt pour discuter d'une aide publique à la SNCF, dit Djebbari

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Il est trop tot pour discuter d'une aide publique a la sncf, dit djebbari[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Il est trop tôt pour discuter d'une aide publique à la SNCF, mise en difficulté financière par la crise du coronavirus, a déclaré dimanche sur France 3 le secrétaire d'Etat au Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

"Tant que nous n'avons pas une vision extrêmement précise du coût qu'aura apporté le coronavirus sur la SNCF, et d'ailleurs tant que nous ne connaissons pas non plus la dynamique de reprise, notamment de l'offre TGV, nous n'avons pas une vision suffisamment précise pour rentrer dans ce type de discussion avec la SNCF", a-t-il dit lors de l'émission Dimanche en politique.

"J'ai demandé à Jean-Pierre Farandou (ndlr, le PDG de l'entreprise ferroviaire publique) de produire pour le ministère des Transports une trajectoire financière à jour. Nous aurons cette discussion mais la priorité absolue de l'instant, c'est de réussir le 11 mai", a-t-il ajouté en allusion à la date prévue pour la mise en oeuvre d'un déconfinement progressif.

Le patron de la SNCF a estimé samedi qu'en un peu plus de six semaines, le confinement mis en place le 17 mars dernier avait déjà coûté 2 milliards d'euros à l'entreprise.

Il a ajouté sur France Inter que la SNCF allait devoir réduire ses investissements et serrer ses coûts de fonctionnement, indiquant notamment que la question de l'emploi n'était pas taboue.

Mais il a aussi indiqué que l'entreprise pourrait se tourner vers son actionnaire, l'Etat, pour restaurer la balance de ses comptes. "Il n'est pas anormal qu'on réfléchisse à un plan d'aide de la SNCF", a-t-il souligné, en dressant un parallèle avec les soutiens apportés à Air France et Renault.

(Henri-Pierre André)