PARIS (Reuters) - La Haute autorité de santé (HAS) a rendu vendredi un avis favorable à l'utilisation des tests salivaires pour dépister la présence éventuelle du coronavirus dans l'organisme de patients symptomatiques uniquement.

En revanche, la Haute autorité ne la recommande pas pour tous les autres cas, notamment asymptomatiques, où le prélèvement par voie nasale demeure le test de référence.

Moins invasifs, les tests virologiques (RT-PCR) sur prélèvement salivaire facilitent les prélèvements, réduisent les risques de contamination du personnel soignant et sont moins désagréables, précise la HAS.

Elle les recommande donc pour les patients dont les symptômes sont apparus depuis moins d'une semaine et qui ne sont pas hospitalisés, et de préférence pour les jeunes enfants et les personnes âgées.

Pour tous les autres cas, en revanche, le prélèvement nasopharyngé avec utilisation d'un écouvillon introduit dans le nez reste le test de référence.

La Haute autorité souligne qu'un test salivaire pratiqué sur une personne asymptomatique présente de "très faibles performances", les trois quarts de cas n'étant pas détectés.

Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, avait indiqué mardi que les tests salivaires seraient opérationnels fin septembre-début octobre.

Ils pourraient contribuer à désembouteiller les centres de prélèvements, notait jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Pour l'heure, la Haute autorité continue d'évaluer l'utilisation des tests virologiques sur prélèvement salivaire.

Les tests PCR visent à détecter la présence du SARS-CoV-2 dans l'organisme, permettant ainsi de savoir si une personne est infectée au moment du test, tandis que les tests sérologiques permettent de distinguer la présence ou non d'anticorps anti-coronavirus, permettant ainsi de savoir si une personne a été en contact avec le virus.

(Henri-Pierre André, édité par Jean-Stéphane Brosse)