Sopra Steria chute, le troisième trimestre en baisse et l'impact de la cyberattaque à évaluer

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PARIS (Reuters) - Le titre Sopra Steria plonge mercredi à la Bourse de Paris alors que le groupe de services informatiques est resté pénalisé au troisième trimestre par la chute de l'activité dans le secteur aéronautique avec la crise du coronavirus, à laquelle s'est ajoutée fin octobre une cyberattaque dont les conséquences restent encore à évaluer.

A 10h40, l'action Sopra Steria lâche 13,17% à 101,5 euros, lanterne rouge du SBF 120 et parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600. Elle entraîne dans son sillage les concurrents Atos (-6,67%), Alten (-9,11%) ou encore Akka Technologies (-7,85%).

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de Sopra Steria a reculé de 5,9% en données organiques, à 987,6 millions d'euros.

Si ce recul organique est moins fort qu'au deuxième trimestre (-8,4%), il s'explique toujours en grande partie par les difficultés du secteur aéronautique où l'activité de Sopra Steria a chuté de 30% au troisième trimestre après un repli de 20% le trimestre précédent.

Pour 2020, le groupe table sur un repli organique de son chiffre d'affaires entre 2% et 4% et sur un taux de marge opérationnelle d'activité compris entre 6% et 7%.

"La performance des neufs premiers mois de l'année 2020 et les premières tendances pour le quatrième trimestre 2020 sont en ligne avec ces objectifs", a indiqué Sopra Steria dans un communiqué.

"Les impacts potentiels de la cyberattaque détectée le 20 octobre 2020 sur ces objectifs restent cependant à chiffrer", prévient le groupe.

Concernant cette cyberattaque, Sopra Steria assure que les mesures immédiatement mises en oeuvre ont permis de contenir la propagation du virus informatique à une partie limitée de ses installations et de préserver ses clients.

"A ce jour et après des recherches approfondies, Sopra Steria n'a pas constaté de fuites de données ou de dommages causés aux systèmes d'information de ses clients."

Le groupe estime qu'un retour à la normale prendra quelques semaines.

(Blandine Hénault, édité par Bertrand Boucey)